Les «Journées du film européen» n'ont pas suscité un réel enthousiasme chez le public algérois. Deux jours après le coup d'envoi de l'événement, la salle Ibn Zeïdoun ne débordait toujours pas de cinéphiles. L'après-midi de jeudi dernier, trois projections étaient au programme, avec l'espoir de contenter plusieurs publics. D'abord, un film romantique, ensuite un film pour enfants et, enfin, un film de guerre. Pour entamer les projections de la journée censée attirer plus de monde, le jeudi, un film hollandais à l'affiche, Tout n'est qu'amour du réalisateur Joram Lûrsen et du scénariste, Kim Van Kooten. Une comédie romantique qui ne tient pas vraiment en haleine. Dès les premières images, la fin était déjà facile à deviner. Elle met en scène plusieurs histoires d'amour. La principale concerne une jeune vendeuse solitaire et effrayée par l'amour, et qui tombe amoureuse d'un prince. Un vrai puisqu'il est le descendant de la famille royale néerlandaise. Il n'est pas indifférent à ses charmes, et une belle idylle commence alors… En parallèle, d'autres histoires défilent. Klaasje qui, après l'infidélité de son mari et perturbée par la mort de son père, décide de se laisser vivre en se jetant dans les bras d'un don juan adolescent. Simone, sa meilleure amie, a des doutes sur son couple. Persuadée que son mari la trompe, elle se tourmente pendant des semaines jusqu'au jour où elle réalise qu'il n'en est rien. Le film retrace aussi les affres de deux autres personnes qui s'aiment mais se heurtent à la complexité humaine : Kees et Victor, un couple homosexuel sur le point de se marier. Seulement, là encore, le doute fait des siennes en poussant Kees à planter Victor le jour même du mariage. Autant d'histoires d'amour qui, après bien des tribulations, finissent par un «happy end» digne des contes de fée… De quoi faire rêver le public, mais non, peu nombreux à répondre à l'appel du cinéma européen. A peine une quinzaine de personne dans la salle… Après deux ans d'absence, le Festival du film européen revient sur la scène algéroise sous une nouvelle appellation, les «Journées du film européen», mais ne suscite pas l'entrain attendu. Organisé par la commission de la Délégation européenne, il se tiendra jusqu'au 11 février prochain à la salle Ibn Zeïdoun de Riadh El Feth, avec au total, 16 productions cinématographiques récentes représentant 12 pays européens. F. B.