Photo : S. Zoheir Par Billal Larbi «Le conseil national de l'émigration sera créé incessamment par décret présidentiel.» C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, Djamel Ould Abbès, à l'issue d'un dîner débat organisé, dans la soirée samedi dernier, à Paris, par l'Espace franco-algérien, un forum regroupant des associations, des élus locaux, des universitaires, des entrepreneurs, des opérateurs économiques et autres représentants de professions libérales exerçant à l'étranger. Lors de cette rencontre, M. Ould Abbès a indiqué que cette nouvelle instance sera l'interlocuteur des pouvoirs publics. Elle sera appelée à prendre en charge les préoccupations de la communauté nationale et fera tout pour impliquer cette dernière dans le développement de leur pays d'origine. «Nous sommes en train de discuter sur les modalités de représentativité de notre communauté nationale à l'étranger [celle-ci est estimée à 7 millions d'Algériens à travers le monde, dont 4 millions en France, ndlr]. Ce conseil sera le partenaire de notre ministère. Il sera chargé d'exprimer et de prendre en charge les préoccupations de cette communauté à l'étranger et de faciliter son implication dans le développement national», a tenu à préciser le ministre de la Solidarité nationale. S'agissant de l'engouement de celle-ci à s'impliquer dans le développement de l'Algérie, l'intervenant dira avoir été séduit par la teneur des débats ainsi que par la disponibilité des participants à la rencontre à mettre leur savoir-faire et leur expérience au service de leur pays d'origine, l'Algérie. Sur un autre registre, M. Ould Abbès indiquera que sa visite en France a constitué pour lui une opportunité de rendre visite aux retraités algériens vivant dans les centres d'accueil de l'ex-Sonacotra de Montreuil et de Bobigny. Selon le ministre, «les colossaux efforts déployés par les pouvoirs publics ont permis aux ressortissants algériens résidant en France de bénéficier du principe d'allocation alternée. En vertu de cette dernière, les personnes concernées ne sont plus tenues de demeurer constamment en France pour pouvoir percevoir leur retraite ou pension d'anciens combattants de guerre. Ils peuvent désormais séjourner 9 mois en Algérie et trois mois en France, sans perdre leurs droits.» Lors des débats, les différents intervenants ont été unanimes au sujet de la disponibilité de la communauté algérienne vivant en France. Ils feront un certain nombre de propositions à même d'impulser une dynamique à la contribution de cette communauté. C'est ainsi que le Dr Allouache, président d'une association de médecins algériens de France, a proposé la création d'une agence de développement de projets en direction de l'Algérie. Pour sa part, Louiza Metref, gérante d'un bureau de consulting et d'expertise, préconise la création d'un espace où les entrepreneurs algériens pourront être accueillis dans leur pays d'origine.