L'Algérie n'a cessé d'appeler la communauté internationale à un renforcement de la coopération en matière de lutte antiterroriste. L'atelier national portant sur «l'Enquête et la poursuite d'affaires terroristes, en lien avec la menace de combattants terroristes étrangers», qui se tient à Alger, entre dans le cadre de cet effort. L'objectif de cet atelier est de renforcer les capacités nationales de lutte anti-terroriste à travers l'échange des expériences, selon Samia Chouchane. Cet experte au sein du Service de prévention du terrorisme à l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), a expliqué qu'en plus de l'échange des expériences, il est également question d'échanger «les bonnes pratiques avec les experts» du domaine. Il vise à l'élaboration de politiques à même de renforcer la législation relative à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme, selon les organisateurs. Selon la représentante de l'ONU à cet atelier, citée par l'agence APS, cette rencontre, qui a débuté mardi dans notre capitale, s'inscrit dans le cadre d'un plan de coopération ayant été mis en place entre le Service de la prévention du terrorisme de l'Onudc et le gouvernement algérien. Ce programme est soutenu par le Japon, a-t-elle indiqué. Lors de cet atelier, indique-t-on, des formations spécialisées sur différentes thématiques ont été organisées au profit des acteurs spécialistes internationaux et aussi algériens qui y ont participé. Celles-ci, explique-t-on de même source, sont liées à la prévention et la lutte contre le terrorisme. Les cadres des secteurs de la justice, de la police et de la gendarmerie ont, eux aussi, pris part à cet atelier, dont la clôture est annoncée pour aujourd'hui, avec notamment l'adoption d'une liste de conclusions établies sur la base des échanges et discussions qui ont eu lieu lors de ces trois jours. Les recommandations de l'atelier vont se focaliser sur des questions ayant trait à la législation concernant la sécurité et la lutte contre le terrorisme, a-t-on annoncé. Il est à rappeler que l'Armée nationale populaire (ANP) a fait de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé sa priorité. Une stratégie sécuritaire efficace a été adoptée par le Haut commandement de l'ANP, dont les contours ont été relayés par le biais de sa revue El-Djeich. Cette stratégie, explique-t-on, repose sur un déploiement judicieux des unités militaires et une parfaite coordination entre les différentes forces et autres composantes des forces armées. L'Algérie qui a souffert du terrorisme une décennie durant, travaille à attirer l'attention de la communauté internationale sur les dangers et menaces que constitue ce fléau pour les sociétés modernes. Durant cet atelier de trois jours, plusieurs thèmes ont été retenus, à l'instar du «cadre juridique national avec le développement d'une procédure pénale spécifique», «les mesures administratives et de sanctions (y compris l'interdiction de voyager)», «l'utilisation des services de renseignements dans un cadre judiciaire», ou encore «les expériences nationales d'enquêtes dans des affaires terroristes relatives aux combattants terroristes étrangers». L'atelier a été organisé par l'Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) en partenariat avec le ministère algérien des Affaires étrangères et financé par l'Ambassade du Japon. M. B./Agence