L'aspect juridique et législatif international relatif à la sécurité et à la lutte anti-terroriste, a été au centre des travaux de l'atelier national sur "l'enquête et la poursuite d'affaires terroristes, en lien avec la menace de combattants terroristes étrangers", qui se poursuivaient à huis clos mercredi à Alger. Au deuxième jour des travaux, les participants ont évoqué différents thèmes, à savoir : "le cadre juridique national avec le développement d'une procédure pénale spécifique", "les mesures administratives et de sanctions", l'"utilisation des services de renseignements dans un cadre judiciaire", et enfin "les expériences nationales d'enquêtes dans des affaires terroristes relatives aux combattants terroristes étrangers". Selon Samia Chouchane, experte au sein du Service de prévention du terrorisme à l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l'atelier vise à "renforcer les capacités nationales dans la lutte anti-terroriste à travers l'échange des expériences et les bonnes pratiques avec des experts". La responsable onusienne a rappelé, en outre, que cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'"un plan de coopération" mis en place entre le Service de la prévention du terrorisme de l'ONUDC et le gouvernement algérien soutenu par le Japon". Mardi, à l'ouverture de cet atelier, l'importance de "poursuivre les efforts consentis à l'échelle mondiale pour combattre la montée du phénomène de radicalisation et de l'extrémisme violent", a été soulignée par le représentant du ministère des Affaires étrangères, Mourad Adjabi. Il a estimé que par sa grande expérience anti-terroriste, "l'Algérie dispose d'une meilleure connaissance de la nature transnationale", ainsi le combat efficace contre le fléau d'extrémisme violent et de radicalisation s'appuie nécessairement sur les réformes et la concrétisation de l'aspect idéologique. Au plan international, pour M. Adjabi, "des réformes doivent être entreprises tant pour démocratiser les relations internationales au sein du Conseil de Sécurité que pour réaliser le développement et l'égalité sans lesquels il serait vain de vouloir concrétiser la paix, la sécurité et la stabilité internationales". Pour sa part, l'ambassadeur du Japon à Alger, Masaya Fujiwara, a souligné, lors de cet atelier, que la lutte antiterroriste passe notamment par "l'édification d'un système juridique efficace et imperméable au sein de chaque nation". "La sécurité nationale et régionale est une priorité partagée par l'Algérie et le Japon", a encore souligné M. Fujiwara, assurant que Tokyo "continuera à travailler avec ses partenaires algériens" pour atteindre cet objectif. Les travaux du troisième et dernier atelier depuis son lancement en 2013, prendront fin jeudi par l'adoption de conclusions établies après trois jours de débats et d'échanges entre les participants. L'atelier est organisé par l'ONUDC en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et l'Ambassade du Japon à Alger.