La ville d'Oran s'est souvenue d'un de ses grands maîtres de la chanson oranaise, Blaoui El Houari, à qui elle rendu hommage comme il se doit, avec une soirée musicale qui a été animée, jeudi dernier au théâtre Abdelkader-Alloula d'Oran, par son élève Baroudi Benkhada. Cette scène se voulait une reconnaissance au célèbre chanteur et compositeur oranais qui, par son riche répertoire et son œuvre de haute facture, a grandement contribué à la promotion de la chanson oranaise, diront les organisateurs. La ville d'Oran s'est souvenue d'un de ses grands maîtres de la chanson oranaise, Blaoui El Houari, à qui elle rendu hommage comme il se doit, avec une soirée musicale qui a été animée, jeudi dernier au théâtre Abdelkader-Alloula d'Oran, par son élève Baroudi Benkhada. Cette scène se voulait une reconnaissance au célèbre chanteur et compositeur oranais qui, par son riche répertoire et son œuvre de haute facture, a grandement contribué à la promotion de la chanson oranaise, diront les organisateurs. C'est d'ailleurs avec la reprise de quelques-unes de ces chansons les plus célèbres que Benkheda, qui a 40 ans de carrière, a fait vibrer, avec son orchestre, le public. Ida kane essaad ya Messaoud, S'hab el baroud, Win ould bladi, Rani M'hayar, Ya Syadi, Serredj ya fares, Fi Wahran sakna ghezali, Djar aliya el hem et Touil Erragba du poète cheikh Abdelkader El Khaldi replongeront l'assistance dans les beaux souvenirs de ces temps de joie. D'autres chansons à succès de Blaoui ont emballé l'auditoire formé essentiellement d'artistes, pour la plupart ses élèves. Blaoui El Houari est «un virtuose qui a réussi à chanter le Melhoun dans un style moderne. A 17 ans, il était déjà chef d'orchestre», dira Bekhedda à l'APS, ajoutant «c'est une référence et aussi un doyen des artistes algériens». De son côté, l'universitaire Mohamed Meliani, qui s'intéresse à l'œuvre du maître, soutient que «Blaoui est le fondateur de la chanson oranaise moderne marquant les 20e et 21e siècles. C'est aussi une école qui a beaucoup formé». «Blaoui El Houari est le pilier de la chanson oranaise. Il a semé en moi la graine de l'art, à travers la chanson. C'est un père pour moi», renchérit la chanteuse Houria Baba. Blaoui n'est pas qu'un artiste, il a aussi été un militant du mouvement national à l'époque coloniale et un moudjahid aux côtés d'autres artistes algériens ayant contribué, durant la révolution de novembre 1954, à la prise de conscience nationale, indiqueront des artistes présents. «Un hommage qui mérite une considération à la hauteur de ce grand auteur-compositeur qui, malgré son âge, soufflera le 23 janvier ses 90 bougies, continue à donner pour perpétuer une œuvre, composée de près de 1 000 chansons», a-t-on ajouté. «C'est un créateur, un grand auteur-compositeur issu d'une famille d'artistes. Son père était un homme de culture qui a écrit des pièces de théâtre de Sidi Blal à haï Médina Jdida à Oran», a déclaré, pour sa part, le directeur de l'Office national des droits d'auteurs, Boucif Belhachemi. La soirée s'est poursuivie avec la chanteuse Nassima Chaâbani, la diva de l'école andalouse de Blida donnant plus d'entrain, d'autres couleurs à cette ambiance conviviale, celle des grands jours culturels de la ville d'El Bahia qui a toujours rayonné par ses artistes de renom tels Ahmed Saber, Blaoui Houari, Khaled et Ahmed Wahbi qui d'ailleurs aura également droit à un hommage qu'organisera son fils Abdallah Driche, les 22 et 23 janvier au Centre culturel algérien à Paris, a indiqué un communiqué des organisateurs. Le défunt Wahbi a aussi laissé en héritage un patrimoine de plusieurs centaines de chansons dont Wahran, Wahran ou Seredj ya Fares. Auteur, compositeur et interprète, il a, durant ses 40 années de carrière, porté la chanson oranaise aux quatre coins du monde arabe et au-delà. Durant les deux soirées parisiennes, plusieurs artistes interpréteront les grands titres du maestro dont parmi eux, l'étoile montante de la chanson algérienne, Lina Doran. L'événement se déroulera en deux parties avec, pour la première soirée, la projection d'un film documentaire retraçant la vie d'Ahmed Wahbi, une exposition photo et une conférence-débat en présence du producteur Bachir Berichi et de l'écrivain et journaliste Tchiko Bouhassoun. Le lendemain, la soirée sera musicale avec un plateau d'artistes qui ravira certainement les présents. R. C.