Les métaux précieux ont bien progressé, profitant du ralentissement de l'économie mondiale. La même tendance est observée pour les métaux industriels. Quant aux alimentaires, ils ont eu des fortunes diverses. Le cacao a été un temps soutenu cette semaine par des chiffres encourageants sur la demande en Europe tandis que le café a poursuivi son déclin en raison d'une récolte brésilienne attendue en forte hausse et que le sucre s'est maintenu grâce aux prévisions de déficit de l'offre progressé cette semaine, profitant à nouveau d'un contexte général d'aversion au risque sur les marchés financiers, ce qui a encouragé les investisseurs à se tourner vers des valeurs considérées comme plus sûres, d'autant que le dollar restait de son côté lesté par la diminution des attentes sur les prochains resserrements monétaires de la Réserve fédérale américaine (Fed). Toute nouvelle hausse des taux de la banque centrale américaine aurait pour effet de rendre le dollar plus rémunérateur, et donc plus attractif pour les investisseurs, mais pèserait à l'inverse sur les achats d'or, libellés en billets verts et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises. Un autre analyste a jugé pour sa part que la combinaison d'un dollar plus fort et d'une reprise des marchés actions devrait continuer à peser sur les cours de l'or durant la première partie de 2016, mais que les prix sont susceptibles de se reprendre durablement par la suite. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1 096,25 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1 093,75 dollars le vendredi précédent. ARGENT Le cours de l'argent, considéré par de nombreux investisseurs comme une alternative meilleure marché à l'or, a suivi la trajectoire ascendante du métal jaune. Les autres métaux précieux continuent d'évoluer comme lors des jours précédents. Si l'argent est entraîné à la hausse dans le sillage de l'or, les métaux industriels subissent, eux, la pression induite par le ralentissement de l'économie mondiale et chinoise, la Chine étant le premier consommateur de métaux de base. L'once d'argent a clôturé à 14,17 dollars sur le London Bullion Market vendredi, contre 13,80 dollars il y a sept jours. PLATINE ET PALLADIUM Le palladium et le platine, qui ont également une utilisation industrielle, sont plus sensibles, à l'image des autres métaux de base, aux craintes entourant la reprise de l'économie mondiale, qui montre des signes d'essoufflement, notamment en raison du ralentissement de la demande chinoise. Si le palladium est parvenu à se stabiliser, signant même une petite hausse en fin de semaine, le platine s'est en revanche affiché en légère baisse, parvenant toutefois à se reprendre également vendredi. Les analystes de Commerzbank continuaient en outre à penser que les bons chiffres des ventes de véhicules enregistrés dans toutes les régions clés devraient sous peu tirer les prix vers le haut. Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a fini à 833 dollars vendredi, contre 839 dollars sept jours plus tôt. L'once de palladium a terminé pour sa part à 507 dollars, contre 492 dollars à la fin de la semaine précédente. CAFE Le café a évolué cette semaine dans des directions différentes des deux côtés de l'Atlantique, creusant fortement ses pertes à Londres mais résistant à New York. La tonne de robusta est ainsi tombée jeudi jusqu'à 1 339 dollars sur le Liffe de Londres, un plus bas depuis le 28 mai 2010 tandis que la tonne d'arabica a atteint mercredi sur l'Ice Futures US de New York 111,05 dollars, un minimum depuis le 2 janvier 2014. Les cours à New York ont profité d'informations faisant état d'une baisse des exportations en provenance du Brésil, premier producteur mondial d'arabica. A l'inverse, les cours ont souffert à Londres d'informations selon lesquelles le mois de décembre a vu une forte augmentation des exportations en provenance du Vietnam, premier producteur de robusta au monde. De plus, la récolte 2016 de café au Brésil, selon les premières estimations de la Compagnie brésilienne d'approvisionnement, pourrait être la deuxième plus importante de l'histoire du pays, premier exportateur mondial, ce qui est de mauvais augure pour les prix. Cette première estimation fait état d'une hausse de 17,8% à 24,4% de la production d'arabica (entre 37,74 et 39,87 millions de sacs), alors que le robusta devrait connaître une augmentation avoisinant les 12 millions de sacs. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait 1 394 dollars vendredi, contre 1 441 dollars le vendredi précédent. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mars valait 115,80 cents, contre 114,20 cents sept jours auparavant. CACAO Le cacao a bénéficié en début de semaine des bons chiffres sur le concassage en Europe, indicateur de la demande, avant toutefois de repartir à la baisse alors que l'offre de fèves brunes devrait être excédentaire lors de la saison 2016/2017. Le cours du cacao coté à Londres est ainsi retombé jeudi à 2 016 livres la tonne, un minimum depuis le 24 août 2015, tandis qu'il a atteint ce même jour à New York 2 755 dollars la tonne, un plus bas depuis le 6 avril 2015. Des experts ont estimé qu'il était improbable que les prix renouent avec leurs précédents sommets car même si un déficit est anticipé sur le marché du cacao pour la saison 2015/2016, les perspectives pour la saison 2016/2017 sont plus positives en termes de récolte. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 2100 livres sterling, contre 2.098 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.889 dollars, contre 2900 dollars sept jours plus tôt. SUCRE Les cours du sucre ont, quant à eux, poursuivi leur consolidation, malgré une petite baisse de régime en milieu de semaine, restant soutenus par la perspective d'un déficit d'offre sur la saison 2015/2016. Ce déficit est dû principalement à une production brésilienne de nouveau décevante, un fort déclin de la production de l'Union européenne ainsi qu'aux attentes d'une diminution de l'offre en Thaïlande, couplée à une demande croissante. Ce schéma fondamentalement haussier a permis aux prix du sucre de mieux résister à la tourmente sur les places financières mondiales. Les cours ont tout de même quelque peu souffert de la dégringolade des prix de l'énergie. Le ratio entre sucre et éthanol pour la saison à venir glisserait de l'éthanol vers plus de sucre et le dollar : le réal brésilien tombant à de nouveaux plus bas depuis fin septembre. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 429,70 dollars, contre 429 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 14,57 cents, contre 14,99 cents sept jours R.E