Le contrat de gestion déléguée des services de l'eau de la ville d'Alger, signé entre la société française Suez-environnement, l'Algérienne des eaux (ADE) et l'Office national de l'assainissement (ONA), qui expirera en août prochain, est en cours d'évaluation, a indiqué, hier, le ministre des Ressources en eau et de l'environnement, Abdelwahab Nouri, lors de l'inauguration du 12e Salon international des équipements, des technologies, des services de l'eau et de l'environnement. Signé en 2005, ce contrat de gestion du réseau d'AEP et d'assainissement de la capitale et des wilayas environnantes a été renouvelé en 2011. Interrogé si ce contrat allait être renouvelé, M. Nouri a répondu que «nous sommes en train d'évaluer la situation. Sur la base de cette évaluation, une décision sera prise». Selon lui, ce contrat a permis aux cadres algériens d'acquérir une «grande expérience» et une «maîtrise» de la gestion et du management, qui sont des avantages «qui nous faisaient défaut auparavant». Ce contrat a permis la création de la Société des eaux et d'assainissement d'Alger (Seaal) de droit algérien dont les actions sont réparties entre l'ADE, l'ONA et Suez Environnement. Ces trois partenaires se sont associés pour fournir, à Alger, des services d'eau, d'assainissement et de gestion de la clientèle équivalents aux référentiels internationaux, avec pour objectif l'accès à l'eau potable 24h/24, 7j/7 et l'amélioration significative du service d'assainissement de la ville, ainsi que le transfert de savoir-faire de Suez Environnement aux équipes de Seaal. Grâce à ce partenariat et à d'autres similaires, «nous avons consolidé le niveau de perfectionnement de nos cadres. C'est d'ailleurs l'un des résultats les plus positifs que nous pouvons en tirer», dira le ministre. Il a, toutefois, souligné que «ce ne sont pas tous les partenariats de gestion déléguée (signés avec des partenaires étrangers) qui ont réussi. C'est pour cela que je parle d'évaluation car nous ne pouvons pas nous projeter sur l'avenir sans que l'on ait les éléments nécessaires d'appréciation qui nous permettent de prendre la décision finale». Il a cité l'exemple du contrat conclu en 2007 entre l'ADE et l'opérateur allemand Gelssen-Wasserpour pour la gestion déléguée des services de l'eau des wilayas d'Annaba et d'El Tarf, qui avait été résilié en 2011. Ce partenariat a été un «fiasco» alors que celui de la ville de Constantine est «à peine moyen», tandis que celui d'Oran est «l'un des mieux réussis», a-t-il lancé. Concernant les allégations de certains médias selon lesquels les pouvoirs publics envisageraient la réduction des heures d'alimentation en eau potable, en raison du manque de pluie, et l'augmentation des tarifs, le ministre a déclaré : «Je démens formellement les informations publiées dans la presse nationale concernant une éventuelle décision de l'administration de procéder à la réduction du volume horaire d'alimentation en eau potable et à l'augmentation du prix de l'eau.» Actuellement, a-t-il insisté, «le gouvernement n'a l'intention ni d'augmenter le prix de l'eau ni de réduire les horaires d'alimentation en eau». Le stock d'eau emmagasiné actuellement dans les 75 barrages en exploitation «est suffisant pour répondre aux besoins de consommation pendant deux années», a-t-il fait savoir.