Des milliers de personnes ont convergé, hier, à At Ahmed, le village natal et de repos éternel de Hocine Aït Ahmed, le dernier des neuf chefs historiques de la révolution algérienne, et ce, pour commémorer le 40e jour de son décès et se recueillir sur sa tombe, située devant le mausolée de son aïeul Cheikh Mohand Oulhocine. La direction du Front des forces socialistes (FFS) que Hocine Aït Ahmed a fondé en 1963 a fait le déplacement au complet, entre secrétariat national et instance présidentielle. Comme pour ses funérailles et son enterrement, le premier janvier dernier, la cérémonie de ce 40e jour du décès du héros national a eu lieu dans la pure tradition kabyle. La veuve de Hocine Aït Ahmed et ses enfants étaient présents hier à At Ahmed, dans la commune d'At Yahia et ont offert une waâda aux visiteurs comme cela se fait dans toutes les familles de la région. Naturellement, les instances du parti que Hocine Aït Ahmed a créé pour continuer le combat politique pour la liberté après avoir gagné le combat contre le colonialisme français, étaient associées dans l'organisation de cette cérémonie. Les gens commençaient à arriver depuis la matinée d'hier. Ils arrivaient au fur et à mesure pour se recueillir sur la tombe du leader incontestable du combat libérateur et démocratique. En majorité des militants et des sympathisants du FFS, ils venaient des quatre coins de la Kabylie et même au-delà. Des militants de plusieurs fédérations FFS du centre et de l'est du pays étaient présents hier à At Ahmed pour rendre encore hommage à leur leader charismatique. Combien depuis le jour de son enterrement au premier jour de l'année 2016, la tombe du père de la diplomatie algérienne est toujours couverte de bouquets ou de gerbes de fleurs que déposent des anonymes qui font le pèlerinage dans son village natal. Hier, la direction nationale du FFS a déposé une autre gerbe de fleurs à la mémoire de leur président disparu. Les visiteurs venus de partout ont également tenu à déposer des bouquets de fleurs ou même des fleurs uniques pour rendre hommage à celui qu'ils considéraient comme un guide. Pour beaucoup de présents, c'est une occasion de saluer la mémoire du défunt, mais aussi de se rappeler toutes ses positions et déclarations qui ont fait de lui un visionnaire et un grand homme politique. D'ailleurs, dans le programme concocté par le FFS pour célébrer ce 40e jour de sa disparition, il est prévu une rencontre commémorative au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger sous le thème «Un parcours, une pensée, un projet : Hocine Aït Ahmed, l'éthique au cœur de la politique». Et comme dans les familles algériennes, particulièrement dans la région de Kabylie, une veillée religieuse devait avoir lieu hier soir avec des chants religieux donnés par ce qu'on appelle «Lekhwan». M. B.