Intervenant à l'ouverture des travaux de la commission élargie algéro-tunisienne dans le domaine de l'enseignement supérieur, le ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, a souligné, hier à Tunis, la nécessité «d'approfondir la réflexion sur les moyens de renforcer la coopération entre universités des deux pays et moderniser les domaines prioritaires de coopération». «La conférence algéro-tunisienne des recteurs d'universités et directeurs des centres de recherche doit être un véritable espace d'échange et de concertation sur les thèmes liés à la coopération bilatérale dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cette conférence devrait se tenir une fois par an, par alternance dans les deux pays, pour traiter les problématiques majeures, notamment en matière de garantie de la qualité de gestion des universités et d'échange d'expériences concernant le système Licence-master-doctorat (LMD)», a-t-il recommandé. Evoquant une éventuelle dynamisation des conventions entre les universités algériennes et leurs homologues tunisiennes, dont le nombre s'élève à 95, le ministre a mis l'accent sur celles liées à l'échange d'enseignants et d'étudiants, à la mise en place de diplômes communs entre les universités des deux pays pour le master et le doctorat et à la création de pôles d'excellence. De son côté, le ministre tunisien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chiheb Bouden, a appelé à «l'élaboration de programmes de coopération, la levée de tous les obstacles qui entravent la dynamisation des programmes en vigueur et la consécration de la coordination du cadre juridique et institutionnel de la coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique». M. Bouden a aussi appelé les universités des deux pays à «intensifier la signature d'accords et programmes communs, notamment ceux relatifs aux échanges d'enseignants et d'étudiants ainsi que le co-encadrement des thèses». M. Bouden a salué par ailleurs «l'interaction positive» des Algériens concernant la mise en place d'un programme unifié de la dynamique des étudiants, à l'instar du programme européen «Irasmus» qui vise l'amélioration de l'enseignement supérieur dans les deux pays et la création d'une nouvelle dynamique entre les universités, l'échange d'expériences entre universités et la mise en place de processus communs de formation.