Photo : S. Zoheir Par Salah Benreguia Afin de mieux gérer les opérations d'octroi de crédits aux propriétaires de véhicules roulant à l'essence ou au mazout et désireux de convertir leur système en GPL/C, une convention a été signée hier entre la Banque de développement local (BDL) et l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue). Cette convention, qui est relative au financement de l'installation du GPL/C pour les propriétaires de véhicules optant pour ce carburant, s'inscrit, en effet, dans le cadre de l'utilisation des énergies propres «Prop-Air» relevant de la mise en œuvre du programme national de maîtrise de l'énergie (PNME) 2007-2011. Selon les responsables des deux parties contractantes, à savoir le P-DG de la BDL, Mohamed Arslane Bachetarzi, et le directeur général de l'Aprue, Mohamed Salah Bouzriba, ces crédits seront financés à partir des ressources financières du Fonds national du maîtrise de l'énergie (FNME) et non des fonds propres de la BDL. «Ces crédits, qui seront destinés exclusivement aux personnes physiques et non assortis de taux d'intérêt, financent la fourniture et la pose du système du GPL/C dont le montant et la durée de remboursement dépendra des types de système des véhicules», ajoutent les mêmes sources, citées par l'APS. Et de préciser que le crédit maximal pour les véhicules à système de carburateur est de 25 000 DA avec un délai de remboursement d'une année, alors que celui concernant les véhicules à système d'injection est de 35 000 DA avec un délai de remboursement de deux ans et, enfin, le crédit pour les véhicules à système séquentiel est de 72 000 DA remboursable en deux ans également. «Le remboursement de ce crédit est différé de trois mois à partir de la date de son octroi et est garanti par une police d'assurance en cas de décès ou d'insolvabilité de l'acquéreur», a ajouté en substance le directeur des crédits à la BDL, M. Hosni Benabbès. Concernant par ailleurs, les critères d'éligibilité à ce type de crédit, le postulant, selon les mêmes sources, «doit avoir la majorité légale à la date du dépôt de la demande de financement, avoir une résidence permanente en Algérie, justifier d'un revenu stable et permanent qui doit être égal ou supérieur à une fois et demi le SNMG [1,5 SNMG, soit 18 000 DA actuellement] et être propriétaire du véhicule objet de la conversion». Toutefois, la date du début de cette opération n'a pas été encore fixée. «Cette opération va être lancée incessamment» s'est contenté de dire M. Bachetarzi, précisant à cet effet, qu'«une campagne de communication est programmée pour sensibiliser les citoyens à opter pour cette énergie propre». Sur ce point, les listes des installateurs éligibles ainsi que des agences de la BDL concernées par cette opération seront portées à la connaissance du grand public à travers des affiches au niveau des lieux publics (postes, stations de carburants, mairies...), soulignent les responsables de la BDL. De son côté, M. Bouzriba a indiqué que cette convention va rendre l'Aprue «plus crédible auprès des bailleurs de fonds internationaux ». «Notre agence a bénéficié d'un don de 1,5 million de dollars octroyé par le Fonds mondial de l'énergie», précise-t-il. Et de conclure que ce contrat va emboîter le pas à d'autres conventions, à travers lesquelles la BDL va financer d'autres projets visant la maîtrise de l'énergie telles que la généralisation de l'utilisation des chauffe-eaux solaires et des lampes à basse consommation d'énergie. «L'objectif de cette coopération est d'asseoir des mécanismes de financement pérennes pour le Fonds national de maîtrise de l'énergie», a-t-il expliqué.