A peine 120.000 véhicules, sur les 3,8 millions roulant en Algérie, utilisent le GPL-Carburant. Le programme national de maîtrise de l'énergie (Pnme) se met en branle. En effet la Banque de développement local (BDL) et l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue) vient de signer une convention sur le financement de l'installation du gaz propane liquéfié/Carburant (GPL/C) pour les automobilistes optant pour ce carburant «propre», dénommé «Prop-Air». Pour encourager la consommation des énergies les plus abondantes et les moins entamées, comme le gaz naturel, l'Aprue et la BDL ont convenu d'unir leurs moyens respectifs et, par là, de contribuer au développement du Gaz propane liquéfié-carburant ou GPL/C. Cet accord prévoit la prise en charge par la BDL, pour le compte de l'Aprue, de la gestion des opérations d'octroi des crédits aux propriétaires de véhicules roulant à l'essence ou au mazout et désireux de convertir leur système en GPL/C. Non assortis de taux d'intérêt, ces crédits seront supportés à partir des ressources financières du Fonds national de maîtrise de l'énergie (Fnme) et non des fonds propres de la BDL, précise-t-on. Ces prêts seront octroyés pour la fourniture et la pose du système du GPL/C dont le montant et les délais de remboursement dépendront des types de système des véhicules. Le crédit maximal pour les véhicules à système de carburateur est de 25.000DA avec une durée de remboursement d'une année, celui pour les véhicules à système d'injection est de 35.000DA avec une durée de deux ans, alors que le crédit pour les véhicules à système successif est de 72.000DA remboursable en deux ans. Le payement de ce crédit est différé de trois mois à partir de la date de son octroi. Il est également garanti par une police d'assurance en cas de décès ou d'insolvabilité de l'acquéreur, a expliqué le directeur des crédits à la BDL, Hosni Benabbès. Les critères d'éligibilité à ce type de crédit, requièrent du postulant la majorité légale à la date du dépôt de la demande de financement, une résidence permanente en Algérie, justifier d'un revenu stable et permanent qui doit être égal ou supérieur à une fois et demi le Snmg, soit 18.000DA actuellement. Il doit également être propriétaire du véhicule concerné. Cette opération va être lancée «incessamment», a déclaré le directeur de la BDL, Bachtarzi qui a précisé qu'une campagne de communication est programmée pour sensibiliser les citoyens à opter pour cette énergie propre. Les listes des installateurs éligibles, ainsi que des agences de la BDL habilitées par cette opération, seront portées à la connaissance du grand public au niveau des lieux publics (postes, stations de carburant, mairies...). L'avantage qu'offre cette banque publique, est la densité de son réseau d'exploitation qui permet une adhésion optimale à ce dispositif. De son côté, le directeur de l'Aprue, Bouzriba, a indiqué que cette convention va rendre l'institution à laquelle il préside, plus crédible auprès des bailleurs de fonds internationaux. Il a indiqué que cette agence a bénéficié déjà d'un don de 1,5 million de dollars octroyé par le Fonds mondial de l'énergie. Il a également fait savoir que son agence compte développer, en collaboration avec la BDL, le financement d'autres projets visant la maîtrise de l'énergie telle que la généralisation de l'utilisation des chauffe-eaux solaires et des lampes à basse consommation d'énergie. Aujourd'hui, à peine 120.000 véhicules, sur un total de 3,8 millions d'unités toutes catégories confondues, que compte le parc national, roulent au GPL/C.Le document a été paraphé par le président directeur général de la BDL, Mohamed Arslane Bachetarzi, et le directeur général de l'Aprue, Mohamed Salah Bouzriba.