24 février. Une date symbolique qui a marquée l'histoire du syndicalisme algérien et, ensuite, la souveraineté économique. En 2016, elle rappelle le 60e anniversaire de la fondation de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), en 1956, et le 45e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, en 1971. Ainsi, pour célébrer cette date hautement symbolique et «inoubliable» pour le mouvement syndical algérien comme pour le pays, une cérémonie a été organisée, hier, au Palais des Nations, au Club des Pins à Alger. Récitation de la Fatiha et hymne national, la salle des congrès est pleine à craquer. Des représentants du monde du travail, patronat, syndicalistes, gouvernement, à leur tête le Premier ministre, le conseiller et représentant du chef de l'Etat, et des représentants de pays africains et des organisations syndicales à travers le monde sont là. Prenant la parole, le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, prononcera un discours axé principalement sur les «hommages des travailleurs au président de la République Abdelaziz Bouteflika». «Ce respect et cette estime nous les puisons dans sa participation à la libération de notre pays… A sa profonde conviction d'édifier une Algérie baignant dans la paix, la démocratie, le développement économique durable et le bien-être social», déclare d'emblée le patron de l'Ugta, avant de mettre en avant «la paix, fruit de la réconciliation nationale, les avancées économiques et sociales, fruits de l'écoute et de la concertation, la stabilité sociale, fruits de la consécration du dialogue entre les partenaires», qui sont «les réalisations du président Bouteflika». Selon lui, le dialogue social engagé depuis octobre 1990 a permis de dépasser de nombreux écueils et de réaliser de nombreux acquis. A cet effet, il évoque le pacte national économique et social et rend hommage à Sellal pour «sa gestion consensuelle du pacte». Ce pacte, Sidi Saïd l'a qualifié de «démarche civilisationnelle», et prend à témoin le DG du BIT (Bureau international du travail), invité à la cérémonie. Ce dernier, rappelle-t-il, avait «salué» la démarche, laquelle a été «prise en considération par son bureau». Dans la foulée, le SG de l'Ugta annonce la signature prochaine d'une convention avec les organisations patronales consacrant les droits, les devoirs et la représentation syndicale des travailleurs salariés dans le secteur économique privé. Une annonce accueillie sans surprise par son camarade de la tripartite, le patron du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, qui a eu à intervenir au cours de la cérémonie. A propos de la crise économique que le président de la République a qualifiée dans son message de «grave», le SG de l'Ugta estime, cependant, qu'elle est «conjoncturelle». Pour la dépasser, il appelle les syndicalistes, travailleurs et acteurs économiques privés et publics à «agir avec une audace déterminée et une conviction patriotique afin de la surmonter», et, a-t-il ajouté, à rester «solidaires avec toute la sève nationaliste qui nous alimente». «Il nous faut un état d'esprit positif, de battant, et écarter sans ambages, le défaitisme, le doute et le pessimisme», avance-t-il. Et d'ajouter : «Nous allons gagner la bataille. C'est plus qu'une certitude, mais une conviction.» Dans le même sillage, il dira que la mise en synergie du moteur fédérateur et mobilisateur, qui valorise le travail et accélère les conquêtes industrielles, est une «obligation» collective, lequel travail, donnera «toute sa plénitude à la production et à la consommation nationale». A la fin de la cérémonie, des «décorations» ont été remises aux familles d'anciens secrétaires généraux de l'organisation syndicale, notamment Abdelhak Benhamouda et Aïssat Idir. Une autre «motion d'honneur» a été également adressée au chef de l'Etat, par la direction nationale de l'Ugta. A. B.