La situation sécuritaire en Afrique du Nord, notamment avec le chaos libyen et la menace terroriste, est de plus en plus inquiétante. En effet, l'expansion territoriale de l'organisation de l'Etat Islamique en Libye est inquiétante. Ayant perdu sur le front syrien, l'EI semble vouloir faire de la Libye son nouveau fief d'action. La situation sécuritaire en Afrique du Nord, notamment avec le chaos libyen et la menace terroriste, est de plus en plus inquiétante. En effet, l'expansion territoriale de l'organisation de l'Etat Islamique en Libye est inquiétante. Ayant perdu sur le front syrien, l'EI semble vouloir faire de la Libye son nouveau fief d'action. Une fois réorganisée et bien installée, cette organisation constituera une menace sérieuse du fait qu'elle planifie de conduire des attaques dans les pays de la région du Maghreb, mais aussi au niveau du Sahel. S'exprimant devant le Parlement britannique, le ministre la Défense, Michael Fallon, a indiqué qu'«une équipe de formation d'une vingtaine de soldats de la 4e brigade d'infanterie se déplace maintenant en Tunisie pour aider à contrer le mouvement transfrontalier illégal en Libye». Cette équipe de formation, a-t-il expliqué, est envoyée en appui aux autorités tunisiennes. Plusieurs médias ont confirmé cette information. Cette unité déployée en février dernier, indique-t-on, a pour mission de former les unités et services de sécurité tunisiens chargés de la sécurisation des frontières tuniso-libyennes. «Avec des terroristes de l'EI qui veulent s'en prendre à des civils partout, cette formation aidera les forces tunisiennes à accroître la sécurité à la frontière avec la Libye», a déclaré Michael Fallon. Côté tunisien, le porte-parole du ministère de la Défense, le Lieutenant-colonel Belhassen Oueslati, a expliqué que cette formation s'inscrit dans le cadre de la coopération internationale. Le ministre Britannique a assuré les députés que Londres n'avait aucune intention de déployer des troupes au sol dans une quelconque opération de combat en Libye. L'Algérie a appelé à un renforcement de la coopération sécuritaire entre les pays de la région en vue de mettre un terme à la menace que constitue l'EI. Rappelons qu'un important dispositif militaire soutenu par un arsenal et équipement conséquent a été déployé par notre pays le long de ses frontières pour empêcher toute infiltration des terroristes sur le sol algérien. La semaine dernière déjà, le journal Le Monde a révélé que des commandos des forces spéciales de l'armée française mènent des opérations clandestines en Libye. Peu avant cela, les Etats-Unis ont mené des opérations de bombardements aériens ayant pris pour cible un camp du groupe de l'Etat Islamique se trouvant à Sabratha, à 70 kilomètres de Tripoli. Ces raids aériens ont fait plus de 40 victimes, rappelons-le. Selon plusieurs médias, les premiers éléments de l'enquête menée suite à ces attaques, le groupe pris pour cible à Sabratha se préparait à prendre d'assaut la ville de Ben Guerdane, située au sud de la Tunisie. La situation actuelle dans la région, plus particulièrement en Libye et au sud de la Tunisie, est inquiétante. La menace est réelle. Selon la presse allemande, le gouvernement d'Angelina Merkel envisagerait d'envoyer, également, des troupes de soldats en Tunisie pour former les militaires libyens et tunisiens à lutter contre l'organisation terroriste de l'EI. M. B.