A en croire des sources bien informées, une action militaire étrangère imminente se prépare en Libye. Elle est même prévue dans six mois. Une action militaire qui place la Tunisie en plein cœur de la turbulence libyenne. Les milices et groupes djihadistes qui seront contraints de fuir la Libye sous la puissance de feu et des bombardements, tenteront certainement de se réfugier en Tunisie. Une échéance qui doit tenir en compte certains contextes internes en Libye, notamment la mise en place du gouvernement d'union issu de l'accord politique signé le 17 décembre à Skhirat au Maroc. Ce gouvernement permettra de légitimer une telle intervention qui se profile en Libye, à travers une demande d'une aide militaire de ces pays sous le prétexte de combattre l'organisation de l'Etat islamique (Daech) qui a connu un grand essor dans ce pays en proie au chaos sécuritaire depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi et qui menace les pays de la région, notamment, l'Algérie eu égard à sa proximité. Après avoir occupé en 2012 Derna à l'Est d'où elle a été partiellement chassée, Daech s'est propagée en Libye profitant de la faiblesse des nouvelles autorités sans armée ni organes de sécurité capables d'imposer leur volonté, pour s'installer à Benghazi, berceau de la contestation contre l'ancien régime. Cette expansion débouchera sur l'occupation de la ville de Syrte au centre du pays avec une large façade maritime sur la Méditerranée et plein région pétrolière connue sous le nom du Croissant pétrolier abritant les principaux sites de production et d'exportation du brut libyen. Les tentacules de Daech vont s'étendre à l'Ouest du pays où une cellule active s'est installée à la capitale, Tripoli, s'illustrant par des actions violentes et spectaculaires avant de parvenir à la ville archéologique de Sabratha située à quelque 60 km de la frontière tunisienne, rapprochant ainsi davantage le danger. La Grande Bretagne avait annoncé le mois dernier son intention de déployer un millier de soldats en Libye après la formation du gouvernement d'union à la foi pour aider à la formation de soldats locaux et pour luter contre Daech. De son côté la France par le biais de son ministère de la Défense a annoncé que pour éradiquer le « cancer Daech et ses métastases libyennes », une action militaire s'avère indispensable dans six mois, voire avant le printemps, a écrit le journal français « Le Figaro », annonçant que le délai temporel s'est précisé au cours des dernières semaines. Dans un article intitulé « Daech: la France va-t-elle aussi intervenir en Libye? », « Le Figaro » a souligné la nécessité de contenir l'Etat islamique (EI) en Libye qui est désormais jugée urgente, affirmant que Paris prépare les plans d'une intervention et tente de mettre sur pied une coalition internationale. La coalition de pays qui ont décidé d'intervenir en Libye a été dévoilée par le représentant permanent de la Libye aux Nations unies, Ibrahim Debbachi, qui a révélé l'intention de quatre grands pays occidentaux de lancer une opération aérienne militaire contre des sites et positions de l'organisation terroriste «Daech» (Etat islamique) en Libye, affirmant que les pays nourrissant des intentions de mener des actions militaires sont: l'Italie, les Etats-unis, la Grande-Bretagne et la France. Il a assuré qu'ils sont déterminés à conduire des frappes aériennes contre des sites de « Daech » sur le territoire libyen alors que le rôle des forces libyennes sera limité aux opérations au sol contre les positions de l'organisation terroriste, tandis que les quatre pays assureront une couverture aérienne. Ainsi, l'Italie ancienne puissance coloniale avait affirmé à maintes reprises sa disponibilité à envoyer des troupes en Libye pour maintenir l'ordre et la sécurité eu égard aux énormes intérêts dont dispose ce pays en Libye.