Les autorités financières et bancaires devront prendre toutes les mesures nécessaires pour la réussite des projets lucratifs, comme celui de «AlgerMedina». A quelques jours de l'expiration du délai accordé pour l'emprunt obligataire grand public, destiné au mégaprojet «AlgerMedina», lancé par la Société par actions «Dahli», Abdelouahab Rahim son président-directeur général, affiche, comme à son habitude, son optimisme quant à la réussite de l'opération. Après avoir sillonné les principales grandes villes d'Algérie (Alger, Annaba, Sétif, Béjaïa et aujourd'hui Constantine), M.Rahim, accompagné du directeur général du cabinet conseil en ingénierie financière Strategica Finance, Hachemi Siagh, et du secrétaire général de la SPA Arcofina, A.Slimani, continue de faire la promotion de son projet, puisqu'il était hier, l'invité du forum d'El-Moudjahid. «L'emprunt obligataire permettra aux Algériens de participer à la construction d'une capitale moderne, ouverte sur la mer et le monde extérieur, en la dotant d'infrastructures urbaines, modernes et confortables, de lieux de loisirs comme la marina et l'aquaparc ou le centre commercial», ne cesse de souligner M.Rahim. M.Siagh, quant à lui, s'est penché sur l'aspect technique de l'opération. «Le portefeuille du marché obligataire algérien atteint les 185 milliards de dinars au début de l'année 2009, ce qui représente l'équivalent de 3 milliards de dollars», a-t-il affirmé. Ce marché, selon l'expert, fonctionne avec une quarantaine de titres émis, émanant principalement du secteur public sur ce segment financier, et dont le montant du marché des obligations aura atteint les 185 milliards de dinars en comptant bien évidemment l'opération qui sera lancée à partir d'aujourd'hui pour lever les 8,3 milliards de dinars nécessaires à la construction du mégaprojet Alger Médina. M.Siagh rappellera dans ce contexte que cet appel public à l'épargne est le premier à être émis par une entreprise privée et destiné pour le grand public, alors que les précédents emprunts obligataires émis par des investisseurs privés avaient été adressés exclusivement aux investisseurs institutionnels (banques, compagnies d'assurances...). M.Siagh a, à travers son intervention, tenté d'évacuer toutes les craintes et toutes les contraintes laissées par «le syndrome Khalifa». De ce fait, le groupe Dahli, qui a présenté toutes les garanties nécessaires pour monter cette opération, est un groupe «d'envergure», partant du principe que le marché obligataire est un «segment réservé aux seules entreprises qui peuvent présenter un dossier viable qui réponde à toutes les exigences et procédures légales». M.Siagh n'omettra pas de mettre en exergue que le groupe privé algérien est aujourd'hui l'un des rares à se targuer de pouvoir répondre aux exigences de transparence et de fiabilité financières. Les intervenants ont également abordé le sujet du système bancaire qui présente une surliquidité depuis 2004. Cette dernière s'élève actuellement à plus de 15 milliards de dollars. A cet effet, il y a une forte trésorerie qui réduit le risque de surliquidités du système bancaire. Et sur cette question, les journalistes s'interrogent sur l'implication des huit banques qui ont suivi l'emprunt, «la question reste posée», dira M.Rahim. Sur cette interrogation, on peut dire que la balle est dans la camp des autorités financières et bancaires afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour la réussite des projets lucratifs, comme celui de Dahli. Dans le cas où le groupe n'aura pas atteint son objectif d'emprunt, que fera M.Rahim? «Tout simplement on passera au plan B qui est le prolongement de l'emprunt.» Pour rappel, La société Dahli, filiale du groupe privé algérien Arcofina a annoncé, mercredi 24 décembre, que son emprunt obligataire est lancé le 11 janvier 2009. But: financer une partie de «AlgerMedina», le plus grand projet immobilier du Maghreb. D'un montant de 8,3 milliards de dinars, cet emprunt sera coté à la Bourse d'Alger, ce qui constitue une première pour un groupe algérien. Le projet est constitué d'un ensemble immobilier de 2,5 millions de m² dont un million de m² de bureaux, un million de m² de résidences et 500.000m² destinés au centre commercial. Le projet comprend également un aquaparc et une marina.