Invité hier au forum El Bilad, un journal d'expression arabophone, le président-directeur général du groupe Daweoo Algérie hôtel loisirs et immobilier (DAHLI) a largement expliqué l'opération de l'emprunt obligataire lancé le 11 janvier dernier pour financer trois modules du mégaprojet «Alger Médina». Abdelouaheb Rahim a d'abord rappelé que l'emprunt en question a été prorogé de deux semaines, après l'accord de la Commission de surveillance des opérations boursières (COSOB). L'opération se déroule-t-elle comme il le souhaite ? L'invité du forum El Bilad se dit «optimiste» et indique qu'il livrera «tous les détails de l'emprunt obligataire» dans les jours à venir. A la question, les institutions financières publiques se seraient montrées peu enclines à ce projet, il dira que le groupe dont il est responsable s'est lancé sur un marché des obligations encore au stade de balbutiement et que la place d'Alger est en surliquidité. Et d'ajouter : si l'on arrive à lever le montant annoncé au départ, ce sera une «bonne chose», si on n'y parvient pas, cela ne veut pas dire que DAHLI va mettre «en veilleuse» «Alger Médina» ou s'en détourner carrément. Le mégaprojet, Dahli va «le poursuivre», promet-il. Dans la stratégie de Dahli, il est question de lever 8,3 milliards de dinars, de quoi couvrir soixante-dix pour cent d'Alger Médina. Mais, pourquoi le groupe n'a-t-il pas envisagé de se faire financer sur les marchés extérieurs ? A cette question, Abdelouaheb Rahim a eu cette réponse : il nous a été signifié que cela «n'était pas souhaitable». L'invité du forum El Bilad continue de se faire le promoteur de l'opération qu'il a lancée. Elle sera bouclée jeudi prochain dans la soirée. Et, pendant que l'emprunt obligataire dont il s'agit tire à sa fin, une partie des projets de «Alger Médina» est en train de sortir de terre, fait savoir le patron de Dahli. Le centre commercial Ardis sera d'ailleurs ouvert en octobre prochain. La grande distribution, Abdelouaheb Rahim en a parlé à l'occasion de ce forum, en réponse à une série questions qui lui ont été posées sur le groupe Carrefour. L'invité du forum a rappelé qu'un accord de cinq ans le liait à cette enseigne française. L'objectif, explique-t-il, était de monter des hypermarchés sous cette enseigne, de mettre en route une expérience-test. Mais le bilan semble être maigre : au bout de «trois ans d'exercice, on avait dénombré trois millions de clients», avance-t-il, ajoutant que «cette expérience nous a permis toutefois de nous faire une idée de ce qu'est la distribution, de ses réseaux…» Abdelouaheb Rahim a évoqué une foultitude de difficultés qu'il avait rencontrées : assiettes foncières, l'informel… Carrefour Algérie projetait d'ouvrir quelque 18 hypermarchés d'ici l'année 2012, avec à la clé mille deux cents emplois que chaque magasin pouvait créer. L'ambition de l'enseigne française était d'ouvrir des hypermarchés à travers toutes les grandes villes d'Algérie. Son premier magasin de 3 000 m⊃2;, il l'a ouvert à Hussein Dey. Carrefour et son associé Arcofina s'apprêtaient à construire un hypermarché de 9 000 m⊃2;, à l'est d'Alger. La branche distribution du groupe DAHLI compte pousser ses ambitions plus loin et ouvrir des hypermarchés à Oran, Sétif, Constantine. C'est dans «nos projections», note l'invité du forum El Bilad. Y. S.