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«L'expérience algérienne peut servir de référence utile» Sellal à l'ouverture des travaux de la 5e AG de la déclaration de Kigali sur la violence faite aux femmes :
A l'initiative de la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn) et comme pour rendre hommage à la femme algérienne et africaine, ainsi qu'assurer de l'engagement de l'Algérie à poursuivre dans sa politique de lutte contre la violence faite aux femmes, la résidence d'Etat Djenane El Mithaq, à Alger, accueille, pour deux jours, les travaux de la 5e Assemblée générale de la déclaration de Kigali. Une rencontre inscrite dans le cadre du renforcement de la coopération policière dans le continent africain. A l'ouverture des travaux, étaient présents le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le secrétaire général des Nation unies, Ban Ki-moon, arrivé à Alger samedi dernier dans le cadre de sa tournée dans la région pour la relance des négociations sur le conflit au Sahara occidental. Lors de son intervention, Sellal a affirmé que «l'expérience algérienne peut servir de référence utile dans la mesure où la défense des droits des femmes et la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes sont des priorités dans l'action menée par le gouvernement algérien, en application des orientations du président de la République, qui insiste toujours sur le fait que le moment est venu d'accorder à l'autre moitié de notre société la place que lui garantit la Constitution». En 2007, l'Algérie a adopté une stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes, a rappelé Sellal. Une stratégie qui «repose sur la protection, l'insertion sociale et économique et les réformes juridiques et institutionnelles ayant abouti à l'adoption, en décembre 2015, de la nouvelle loi sur la lutte contre la violence faite aux femmes, concrétisant ainsi la volonté de l'Etat à promouvoir la femme et à renforcer l'arsenal criminalisant la violence à l'égard des femmes et protégeant ses intérêts et sa dignité». D'où «la détermination du gouvernement à poursuivre les efforts à différents niveaux, notamment à travers des initiatives qui garantissent le respect des droits des femmes en toute circonstance». Par ailleurs, a annoncé Sellal, un prix national de lutte contre la violence faite aux femmes «pour appuyer les efforts de sensibilisation, de protection et d'éducation qui sont susceptibles de contribuer à l'élimination des préjugés qui engendrent la violence», devra être créé prochainement. De son côté, le premier responsable de l'organisation onusienne, Ban Ki-moon, a assuré que «la lutte contre la violence faite aux femmes s'inscrit parmi les priorités du programme de développement à l'horizon 2030. Notre objectif consiste à réaliser l'égalité entre les deux sexes et à concevoir un monde débarrassé de toute forme de violence et de discrimination». Ban Ki-moon assure de son soutien pour cette cause depuis son accession au poste de SG de l'ONU, rappelant la campagne lancée en 2008 sous le slogan «Tous ensemble pour lutter contre la violence faite aux femmes», se félicitant du fait que cette manifestation a vu «la participation d'un nombre important de parlementaires et de chefs d'Etat, outre les efforts des gouvernements et des partenaires pour en garantir le plein succès». Le responsable onusien a salué «l'engagement des pays africains qui rejettent la violence contre les femmes». Pour terminer, il est à noter que le président Bouteflika a été honoré par cette 5e AG de la déclaration de Kigali. La distinction a été remise par le directeur général de la Sûreté nationale, le Général- major Abdelghani Hamel, au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Sellal et le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, de même que l'inspecteur général de la police rwandaise, Emmanuel K. Gasana, ont eu, eux aussi, droit à des distinctions à cette même occasion. A préciser que cette rencontre se penche essentiellement sur le rôle des organes de la Sûreté dans l'endiguement de la violence à l'encontre des femmes. Un phénomène qui porte un grand préjudice à la société algérienne, et celles africaines en général, malgré les mesures multiples de dissuasion et de répression, à la faveur de la mise en place de nouveaux textes de loi et de dispositifs de lutte à différents niveaux institutionnels et autres. K. M.