La générale du spectacle chorégraphique Juba II présenté par l'association culturelle Nouara, écrite par Hocine Taileb et mis en scène par Nouara Adami, a subjugué samedi dernier, le nombreux public présent au Théâtre Régional de Constantine. La virtuosité des danseurs, leur précision et l'émotion qu'ils ont transmis dans la salle du théâtre régional ont littéralement captivé le public. La générale du spectacle chorégraphique Juba II présenté par l'association culturelle Nouara, écrite par Hocine Taileb et mis en scène par Nouara Adami, a subjugué samedi dernier, le nombreux public présent au Théâtre Régional de Constantine. La virtuosité des danseurs, leur précision et l'émotion qu'ils ont transmis dans la salle du théâtre régional ont littéralement captivé le public. Inscrit dans le cadre du programme d'animation du département Théâtre de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», cette générale marque le début d'une tournée de la troupe dans une quinzaine de wilayas du pays. La pièce chorégraphique «Juba II», s'ouvre sur un tableau de danses épousant les rythmes d'une chanson de la diva de la chanson chaouie, Markunda Aurès. Dix danseurs ont exécuté en symbiose des scènes envoûtantes servies par des mélodies et des rythmes à effet presque hypnotique sur l'assistance, tandis que le narrateur, campé par Lakhdar Aouan Khalil, relatait les signes précurseurs du parcours exceptionnel qui allait être celui du roi amazigh Juba II. Poussant à l'extrême les limites de leurs corps élastiques, les danseurs, en groupe, en solo et en duo, se sont déployés pour imager Juba II reconquérant la terre des ses ancêtres et régnant sur la Numidie depuis Césarée de Maurétanie actuellement Cherchell. Alors que le narrateur guide l'assistance, Abderrahmane Kerroubi incarnat Juba II et Samer Bendaoud interprétant Cléopâtre Séléné, effectuent un fabuleux tableau reflétant l'amour que se vouaient les deux personnages, sous les applaudissements nourris d'une assistance conquise. Sur des airs de musique universelle, accompagnés par une projection retraçant, en arrière-scène, des vestiges numides, les danseurs, aux silhouettes souples et frêles, dégagent toute l'émotion d'un Juba désemparé face au décès de sa Cléopâtre. Le rideau tombe sur la narration de la mort de Ptolémée, fils de Juba II, dernier de la dynastie de Maurétanie, exécuté par l'empereur romain Caligula. Un moment de pure émotion. De nombreux spectateurs, approchés par l'APS à la fin du spectacle, ont salué «l'originalité du spectacle et affirmé avoir passé une soirée exquise, pleine de découvertes». Nouara Adami, metteuse en scène et conceptrice des chorégraphies, a souligné à l'APS, la difficulté de transmettre des sentiments au moyen de la danse : «Cela nécessite beaucoup d'efforts et de travail de la part des danseurs comme de l'auteur de la chorégraphie». Elle a aussi indiqué que l'introduction d'un narrateur dans le spectacle visait à mieux situer le spectateur, peu habitué à voir un spectacle de danse évoquant l'Histoire. La talentueuse chorégraphe algérienne, a également fait part de la passion qu'elle éprouve à raconter l'Histoire de l'Algérie à travers la danse, citant certains de ses spectacles comme «Fatma N'soumer» et «El Djamilate», présentés en hommage aux femmes algériennes résistantes. R. C.