Concernant l'ouverture du secteur culturel aux investisseurs, le ministre de la Culture a indiqué que ce dossier nécessitait encore «une série de rencontres spécialisées avec les acteurs de différents secteurs pour mieux cerner les attentes et les besoins de chacun» Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a affirmé, en marge de la rencontre hebdomadaire Rendez-vous avec le roman, samedi dernier à Alger, que les décisions concernant la réduction du nombre de festivals seront connues en avril prochain. Il a souligner à ce sujet, que la réduction du nombre de festivals faisait l'objet d'évaluation par la commission ministérielle et les organisateurs au niveau des wilayas en vue de conférer le professionnalisme à la gestion et maîtriser les dépenses en fonction du cahier de charges, rapporte l'APS. Le ministre a également déclaré que certaines manifestations théâtrales seront maintenues, à l'instar de celles de Sidi Bel Abbès et Guelma, à l'exception d'éventuels changements concernant la durée et la date, de même pour le Festival national du théâtre professionnel. Une liste des festivals, concevant un équilibre dans divers domaines culturels (cinéma, chanson, théâtre, arts plastiques, littérature et autres), sera publiée. M. Mihoubi avait souligné lors de sa prise de fonction qu'il serait question de réduire le nombre de festivals, de 200 manifestations (locales, nationales et internationales) à 70. Il a également proposé l'élaboration d'un projet pour la révision de l'organisation et du financement des festivals institutionnalisés. Au mois de janvier dernier, il a indiqué que la réorganisation des festivals pour l'année 2016 était le résultat d'une évaluation de la gestion de ces événements culturels, appuyée par l'Inspection générale des finances. L'apport de chaque festival au plan culturel ainsi que le degré de ressemblance entre les différents festivals entraient aussi dans cette évaluation. «Nous n'avons pas besoin de retenir des festivals qui se reproduisent de la même manière chaque année sans évoluer», a-t-il déclaré. Par ailleurs, Azzedine Mihoubi avait également, à maintes reprises, évoquer l'investissement privé dans le secteur, affirmant, lors de ses sorties médiatiques que la culture n'est pas seulement l'affaire de l'Etat. Insistant sur l'encouragement de l'investissement privé dans le secteur, il estime que «c'est un capital national qui a sa part d'intérêt dans les affaires culturelles et qu'il faut encourager à investir dans la culture». Concernant l'ouverture du secteur culturel aux investisseurs, il a indiqué que ce dossier nécessitait encore «une série de rencontres spécialisées avec les acteurs de différents secteurs pour mieux cerner les attentes et les besoins de chacun». Le ministre de la culture avait, dans ce sillage, mis en exergue le fait que «la situation économique que traverse l'Algérie impose une rationalisation des ressources financières, ce qui ne veut pas dire arrêter un projet culturel, mais plutôt soumettre chaque projet culturel artistique, de restauration ou social à une gestion financière rigoureuse». Il avait également insisté, dans cet esprit, sur la révision de la fiche culturelle des festivals et leur réduction au tiers ou de moitié, dans le but de concevoir la qualité, annonçant un accompagnement de ces festivals pour un meilleur impact. Ainsi, les directions de la culture ont la latitude, en fonction des moyens, de maintenir des festivals, «nous sommes pour la liberté d'initiative dans ce domaine où le soutien sera pour les festivals les plus professionnels», a-t-il ajouté . S. B./APS