L'Algérie a signé officiellement, hier, à New York, l'engagement humanitaire en faveur de l'interdiction et de l'élimination des armes nucléaires, confirmant son soutien aux efforts internationaux dans le domaine du désarmement. L'engagement a été signé au cours d'une cérémonie organisée à cet effet à New York et à laquelle ont pris part des représentants du président de l'Assemblée générale et du Secrétariat général de l'ONU, ainsi que les ambassadeurs des Etats membres des Nations unies. A l'issue de la signature, M. Sabri Boukadoum, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, a souligné que l'Algérie accordait «la plus grande importance» aux questions du désarmement et de la non-prolifération des armes nucléaires. Il a ajouté que l'endossement de ce pacte international «s'inscrit dans le cadre des positions de l'Algérie favorables à toute initiative visant l'interdiction et l'élimination totale de ce type d'armes, afin de réaliser l'objectif ultime d'un monde exempt du danger des armes nucléaires». Basé sur l'impératif humanitaire et sur la reconnaissance de l'augmentation du risque de l'utilisation des armes nucléaires, le pacte engage les pays signataires à travailler ensemble pour initier un processus visant la conclusion d'un Traité international sur l'interdiction et l'élimination totale des armes nucléaires, et l'identification de mesures efficaces capables de combler le vide juridique en la matière. La signature de ce pacte par l'Algérie représente «une contribution significative et un soutien considérable aux efforts internationaux dans le domaine du désarmement, de la non-prolifération et de sécurité internationale», a-t-on souligné auprès de la représentation de l'Algérie à l'ONU. Avec l'Algérie plus de 127 Etats ont endossé cet engagement, adopté en décembre 2014 lors de la conférence de Vienne sur l'impact humanitaire des armes nucléaires et qui vise la conclusion d'un traité sur l'interdiction des armes nucléaires par l'introduction de la notion de l'impératif humanitaire en tant qu'élément clé de l'action internationale dans ce domaine. L'initiative reflète aussi un changement fondamental dans le discours international sur le désarmement nucléaire. Il est nécessaire au reste du monde de s'engager à travailler ensemble afin d'initier un processus pour interdire et éliminer les armes nucléaires, puisque les Etats nucléaires ne sont pas résolus à prendre de nouveaux engagements en faveur du désarmement nucléaire, souligne-t-on. L'échec de la 9e Conférence d'examen du Traité sur la non prolifération des armes nucléaires a démontré une fois de plus que cette initiative doit être à la base des négociations futures d'un nouveau traité sur l'interdiction de ces armes.