Le dernier long métrage de Cédric Klapisch a été projeté vendredi soir à la salle Ibn Zeïdoun Riadh El Feth, dans le cadre des Journées du film européen. Paris, un film captivant qui a su saisir même les personnes réticentes au cinéma français… la salle Ibn Zeïdoun, à Riadh El Feth, ne débordait pas de monde mais a attiré un peu plus de cinéphiles que la veille… après quelques mots d'un représentant de l'ambassade de France à Alger, place à la projection. Le film s'ouvre sur des images de Paris. Une ville ouverte et tellement éclectique. C'est alors que le film se centre sur un jeune homme au regard sombre et inquiet. Atteint d'une maladie cardiaque grave, il doit subir une transplantation sans savoir s'il survivra à l'opération chirurgicale. En attendant que l'opération soit programmée, c'est une vie intense qui débute pour le jeune homme. Il observe autour de lui. Rien n'échappe à sa sensibilité acérée par l'annonce de sa mort prochaine. Il porte un regard nouveau sur ce qui l'entoure et redonne à la vie sa valeur altérée souvent par les déceptions et les doutes. Plusieurs personnages défilent sous l'objectif de la caméra au gré de rencontres ou de liens insoupçonnables. Des maraîchers, une boulangère, une assistante sociale, un danseur, un architecte, un SDF, un historien universitaire, un mannequin, une étudiante, un clandestin camerounais… Des personnages que tout peut opposer mais qui partagent plus d'une chose en commun en plus du fait que c'est une même ville insaisissable qui accueille leur singularité : Paris. Ainsi, des réflexions autour de la capitale française se tissent au fil des images, mais encore, des réflexions autour de l'amitié, de l'amour, de l'immigration clandestine, du libertinage et de l'ivresse. Du rire, de l'émotion, de la gravité et de l'insolite… de quoi faire un film dont il est difficile de se lasser. Le scénario tient bien en haleine et les acteurs principaux (Juliette Binoche, Romain Duris, Fabrice Lucchini, Albert Dupontel et François Cluzet) interprètent subtilement leurs rôles. Les scènes qui se suivent nous baladent d'un personnage à un autre par des liens subtils. Sans avoir le temps de s'en apercevoir, on est déjà plongé au cœur du vécu du personnage. Le public algérois, beaucoup plus nombreux qu'aux premières séances des Journées du film européen semblait d'ailleurs captivé par le dernier film de Klapisch. Plusieurs films restent à l'affiche, jusqu'à mercredi prochain. Ce soir, c'est au tour de la République tchèque de présenter un long métrage. Demain, un film belge pour enfants en début d'après-midi suivi de deux autres projections, une italienne et une allemande. Mardi prochain, une fiction italienne et pour finir, mercredi prochain, deux films, le premier portugais et le deuxième grec. F. B.