Les investissements directs étrangers (IDE) réalisés en Afrique ont baissé de 8,4% en nombre, mais ont augmenté de 136% en valeur, à 128 milliards de dollars, alors qu'ils ont reculé de 19% en Algérie, selon une étude menée le cabinet d'audit financier Ernest&Young (EY), et présentée, hier à Alger. L'étude «Attractivité de l'Afrique pour l'année 2015», basée essentiellement sur des données récoltées en 2014, révèle que les investissements réalisés cette même année en Afrique représentent une valeur globale de 128 milliards de dollars et ont permis de créer 188 000 nouveaux postes d'emploi. Les investissements directs étrangers (IDE) réalisés en Afrique ont baissé de 8,4% en nombre, mais ont augmenté de 136% en valeur, à 128 milliards de dollars, alors qu'ils ont reculé de 19% en Algérie, selon une étude menée le cabinet d'audit financier Ernest&Young (EY), et présentée, hier à Alger. L'étude «Attractivité de l'Afrique pour l'année 2015», basée essentiellement sur des données récoltées en 2014, révèle que les investissements réalisés cette même année en Afrique représentent une valeur globale de 128 milliards de dollars et ont permis de créer 188 000 nouveaux postes d'emploi. «En 2014, les IDE, en termes de projets, ont baissé de 8,4% en Afrique par rapport à 2013, alors qu'au niveau mondial ils n'avaient baissé que de 3%. En revanche, ils ont augmenté de 136% en termes de valeur et de 68% en termes d'emplois créés», a indiqué le directeur du bureau d'EY à Tunis, M. Noureddine Hajji, qui a présenté l'étude. L'intervenant a expliqué le recul du nombre d'investissements par un certain nombre de facteurs dont l'instabilité politique, la corruption ou encore les difficultés liées aux changements fréquents des cadres réglementaires. L'augmentation des IDE en valeur, par contre, s'explique par le lancement de grands projets dans un certains nombre de pays tels que l'Egypte, l'Ethiopie ou le Mozambique. M. Hajji a tenu à préciser qu'en dépit de la diminution du nombre de projets lancés en Afrique, en 2014, le continent reste très attractif puisqu'il représente la deuxième région du monde attirant le plus gros des IDE avec un taux de 17% sur le plan mondial. La première région attirant le plus d'investissements est celle de l'Asie-Pacifique avec une part de 36%. Concernant les pays qui investissent le plus en Afrique, l'étude a mis en évidence la progression fulgurante des Emirats arabes unis qui, en termes de projets, occupent la quatrième place après les Etats-Unis, l'Afrique du Sud et le Royaume-Uni, mais ce pays du Golfe s'est arraché la première position en termes de montants investis. Le conférencier a également évoqué le développement des investissements interafricains qui représentaient, en 2014, 19% du montant global investi en Afrique contre 8% en 2005. Concernant les secteurs qui attirent le plus d'IDE en Afrique, l'étude évoque les industries extractives même si elle observe un recul au profit du secteur des services. L'immobilier, le tourisme, la construction, les télécommunications et les finances sont les secteurs qui captent le plus d'IDE en Afrique. Selon l'étude, l'Afrique du Nord est la seule région où les IDE sont en nette augmentation en nombre et en montants investis avec 165 projets réalisés, en 2014, soit 22,5% de plus qu'en 2013 et une progression en valeur de 51,1%. «Cette augmentation a été tirée essentiellement par les grands projets réalisés en Egypte et la plus grande ouverture opérée au Maroc pour les investissements étrangers», a commenté M. Hajji. L'Algérie, quant à elle, a perdu du terrain en 2014, avec 2 milliards de dollars d'IDE captés, ce qui représente une baisse de 19% par rapport à l'année précédente. D'après le directeur associé du bureau d'EY à Alger, Ahmed Lateb, cette baisse s'explique par la chute des prix du pétrole. «En Algérie, beaucoup d'IDE sont réalisés dans le secteur des hydrocarbures, un secteur qui a perdu de son attractivité, ce qui s'est répercuté sur les montants investis», a-t-il fait remarquer. Tout en précisant que l'Algérie a attiré l'équivalent de 1,8% des IDE consentis en Afrique en 2014, M. Lateb a signalé l'urgence d'ouvrir de nouveaux secteurs aux IDE, rappelant l'engagement du gouvernement algérien à diversifier l'économie du pays. La Tunisie est le pays qui a le plus perdu en 2014, avec 42% d'IDE en moins par rapport à l'année 2013 en raison, notamment, de la situation sécuritaire de ce pays. Enfin, l'étude d'EY préconise d'agir sur trois volets pour permettre aux pays africains d'attirer davantage d'investissements. Il s'agit de développer les infrastructures, les secteurs de la santé et de l'éducation. Trois secteurs dont le développement «implique lui-même l'intervention des IDE», a constaté M. Hajji. APS