Afin d'améliorer le niveau des élèves et faire face à tous problèmes entravant la bonne marche du parcours scolaire, le ministère de l'Education a adopté récemment un nouveau programme. Appelés programmes 2è génération, ces derniers qui ont pour objectif de développer les cognitives de l'élève, seront lancés lors de la prochaine rentrée scolaire 2016-2017. A ce sujet, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a fait savoir, pour sa part, que la mise en œuvre des programmes de deuxième génération entre dans le cadre de la révision ordinaire des programmes tout en soulignant que le retard dans l'utilisation des nouvelles technologies, les dégâts pédagogiques causés par le «parcoeurisme» comme méthode d'assimilation des cours sont, entres autres, les facteurs qui ont poussé le ministère à procéder à la réécriture des programmes. Que pensent les enseignants de cette nouvelle méthode de travail surtout que la plupart de ces derniers sont nouveaux et ont un manque de formation ? Sont-ils aptes à s'adapter à ce changement ? Ce sont des questions qui se posent aujourd'hui dans le milieu éducatif. Pour la plupart, un tel changement dans le système éducatif représente un pas vers l'avant qui contribuera dans l'avenir à améliorer le niveau de la scolarité des élèves. «L'élève doit comprendre ce qu'il fait. Le niveau s'est détérioré puisque nos enfant veillent à apprendre mais sans comprendre et cela est complètement faux», nous a fait savoir un enseignant retraité. «Avant, le professeur faisait plus d'efforts pour préparer sa leçon afin de donner le maximum à ses élèves. Par contre, de nos jours, il ne se casse pas trop la tête, il donne la leçon à apprendre telle qu'elle est livrée dans le manuel et c'est à l'élève de se débrouiller pour comprendre et répondre ensuite aux questions. L'enfant n'est pas accompagné. On ne lui livre pas les outils d'analyse et de compréhension», ajoute-t-il. Selon cet enseignant, si le ministère veut obtenir des résultats satisfaisants, une formation au profit des nouveaux enseignants s'avère nécessaire. De leur côté, les nouveaux enseignants expriment leur contentement quant à ce nouveau programme tout en ajoutant qu'ils acceptent les formations qui leur permettraient de se mettre à niveau. «J'ai eu ma licence en 2014 et comme j'ai fais l'école supérieure des enseignants, on m'a orienté directement vers le lycée là où je suis enseignante. Certes, j'ai eu une bonne formation à l'école mais cela n'empêche pas que j'en ai toujours besoin», nous a confié Amina. «Personnellement, je suis d'accord avec tout ce qui est du profit des élèves et tout ce qui améliore le niveau scolaire», a précisé une autre. En ce qui concerne les parents et les élèves, ces derniers ont eu de différents avis par rapport à ce sujet. Pour certains, une telle décision est au profit des écoliers. «Le parcoeurisme a empiré les choses. L'élève apprend les leçons sans autant les comprendre, il cherche juste la note. Mais dés qu'il dépasse l'année, il oublie tout et c'est ce qui est illogique car la formation doit être continue», nous a indiqué un parent tout en insistant sur la bonne formation des professeurs. «Je pense que les nouveaux diplômés doivent profiter d'une formation globale avant d'enseigner», ajoutera-t-il. Pour les autres, le changement des programmes et des méthodes perturbent de plus en plus les élèves. Ces derniers estiment qu'il faut opter pour une méthode de travail précise. «Les enfants ne peuvent pas supporter les changements de programmes, pas plus la charge. Je pense que le ministère doit trouver des solutions le plus vite possible pour le bien de nos enfants», dira un parent. C. C.