En signe de solidarité avec les enseignants contractuels qui observent une grève à Boudouaou, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest) de Constantine a observé, hier, un mouvement de grève et un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation. Le sit-in a regroupé plus de 400 éducateurs (entre contractuels et permanents) pour dénoncer la situation à laquelle font face les enseignants contractuels. Certains songent à rallier Boudouaou, nous dira un instituteur. Pour le chargé du bureau de contentieux et membre du Cnapest, Hichem Lamchenak, «cette mobilisation pourra se renouveler si la tutelle maintient son pressing et intimidation sur les enseignants, qui ont des droits syndicaux, dont celui d'observer des débrayages comme les autres catégories du corps de l'éducation». Or, ce n'est nullement le droit à la grève des enseignants contractuels, ou de tout autre corps de métier, qui est remis en question ni même inscrit sur leur liste des revendications. Toutefois, par cet appui du Cnapest, les contractuels entrevoient de grossir davantage leurs rangs. A Constantine, le nombre des vacataires dépasserait les 700 enseignants répartis dans les trois cycles. «Seulement 40% sont en arrêt de travail. Les autres continuent d'assurer leurs cours de peur de voir leurs contrats résiliés par les directeurs des établissements qui ne cessent de brandir le chantage», précisera le même interlocuteur, signalant que «la ministre, au lieu d'apaiser la situation, tente pour sa part de lancer des messages alarmants et provocateurs». Les contestataires ne comptent pas renoncer à leur revendication principale : l'intégration automatique sans devoir se soumettre au concours prévu par la loi. La ministre de l'Education, Noria Benghebrit, qui ne peut enfreindre les lois de la République, rejette absolument la revendication d'intégration directe, mais garantit une valorisation de l'expérience qui profitera aux contractuels, une bonification d'un point par année d'exercice, avec un maximum de six points. Mais les protestataires ne l'entendent pas de cette oreille et persistent dans leur exigence d'une intégration sans condition ni concours. N. H.