Israël a proclamé que le plateau syrien du Golan restera pour toujours dans les mains d'Israël. Une déclaration qui ne suscite étrangement pas les récriminations d'usage chez les capitales occidentales qui d'habitude réagissent lorsqu'il s'agit de déclarations d'officiels qui vont à l'encontre de la légalité internationale. L'Etat hébreu qui occupe les terres des Palestiniens depuis maintenant plus de soixante années semble vouloir profiter du chaos actuel en Syrie pour imposer un fait accompli sur la question du plateau du Golan Le Premier ministre israélien, l'extrémiste Benjamin Netanyahu, a proclamé que la partie annexée et occupée du plateau syrien du Golan «restera pour toujours dans les mains d'Israël». Une déclaration qui ne suscite étrangement pas les récriminations d'usage chez les capitales occidentales qui d'habitude réagissent lorsqu'il s'agit de déclaration d'officiels qui va à l'encontre de la légalité internationale. L'Israélien s'exprimait au début d'un Conseil des ministres organisé pour la première fois sur le plateau du Golan depuis son occupation par Israël en 1967. Ce qui en soit reste provocateur et foulant aux pieds le droit. Ces déclarations interviennent au moment même où se tiennent à Genève des négociations sur l'avenir de la Syrie en proie à une tragédie à laquelle participent plusieurs acteurs internationaux dont les grandes puissances. Mercredi ont repris à Genève des discussions de paix sur la Syrie sous l'égide de l'ONU pour tenter de mettre un terme à une tragédie qui a déjà fait plus de 270 000 morts et poussé des millions de Syriens à l'exil. L'Etat hébreu qui occupe les terres des Palestiniens depuis maintenant plus de soixante années semble vouloir profiter du chaos actuel en Syrie pour imposer un fait accompli sur la question du plateau du Golan. Selon certains médias occidentaux Netanyahu craindrait qu'Israël soit soumis à des pressions pour un éventuel retrait du Golan en cas d'accord sur l'avenir de la Syrie, alors que la communauté internationale n'a jamais reconnu l'annexion puis l'occupation en 1981 d'une partie de cette région appartenant à la Syrie. L'extrémiste Netanyahu a fait passer ce message à propos du Golan lors d'un récent entretien avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry et compte apparemment le répéter jeudi lors d'une rencontre à Moscou avec le président russe, Vladimir Poutine. Jouissant d'une impunité étrange Israël semble en effet au dessus du droit international. Au lieu d'appliquer le droit et se soumettre à la légalité l'Etat colonial qui soumet le peuple palestinien à une situation d'Apartheid veut imposer au monde la situation de dénis de droit actuelle. Israël avait annexé illégalement une partie du plateau du Golan (Nord-est) en 1981, et l'occupe depuis juin 1967. Une situation condamnée par une résolution de l'ONU qu'Israël refuse d'appliquer. La ligne de cessez-le-feu sur le Golan était considérée comme relativement calme, mais la situation s'est tendue avec la guerre en Syrie déclenchée en 2011. Etrangement des éléments des groupes armés allaient se soigner du côté israélien. Au Golan occupé par l'Etat hébreu vivent plus de 20 000 colons israéliens. M. B./Agences