Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a réaffirmé hier que le plateau du Golan occupé par Israël était «non négociable», ajoutant que cette question devait être négociée simultanément au conflit israélo-palestinien lors de la réunion internationale d'Annapolis. «Le Golan syrien occupé est un territoire non négociable», a affirmé le ministre syrien, cité par l'agence officielle Sana. «La reconnaissance d'Israël est liée à son retrait de tous les territoires arabes occupés en 1967», a-t-il ajouté. Damas a annoncé dimanche, en dernière minute, sa participation à la réunion internationale d'Annapolis aujourd'hui, après avoir obtenu des Etats-Unis qu'y soit abordé son conflit territorial avec Israël sur le plateau du Golan occupé par Israël en 1967 et annexé en 1981 (annexion non reconnue par les Nations unies et la communauté internationale). La Syrie sera représentée par le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad. «La conférence d'Annapolis deviendra une réelle opportunité si les Arabes expriment leur solidarité et leur engagement à l'initiative de paix arabe et leur appui au peuple palestinien», a ajouté M.Mouallem. Ce plan de paix arabe offre à Israël une normalisation de ses relations avec tous les pays arabes en échange d'un retrait des territoires arabes occupés par l'Etat hébreu depuis 1967, y compris le plateau du Golan, de la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et d'un règlement «équitable et agréé» de la question des réfugiés palestiniens. M.Mouallem a affirmé l'importance de négocier de manière «concomitante» l'ensemble des «volets» du conflit israélo-arabe, rejetant «les manipulations (israéliennes) des différents volets et (la volonté israélienne) d'utiliser des négociations syro-israéliennes pour exercer des pressions sur le volet palestinien». «La Syrie s'attache aux principes de la conférence de Madrid (conférence internationale de 1991) qui préconise une paix juste et globale», a ajouté M.Mouallem.