Le défi lancé par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, à la légalité internationale, en indiquant que le «Golan sera pour toujours israélien», n'a pas été dénoncé par la Ligue arabe. Netanyahu a lancé un pavé pendant que des négociations ont lieu pour la réinstauration de la paix en Syrie. Le Premier ministre israélien a indiqué que «le Golan sera pour toujours israélien». Le Golan est occupé par Israël depuis l'année 1967 et annexé en 1981. L'annexion de cette région par Israël n'est pas reconnue par la communauté internationale. La provocation de Netanyahu qui n'aide pas à la réinstauration de la paix en Syrie ni dans la région, est expliquée comme étant «une manière d'anticiper les pressions internationales en cas d'accord sur la Syrie», écrit le journal français Libération. Benyamin Netanyahu a choisi un timing chargé de symboles et de messages dans différentes directions pour affirmer, ce dimanche, qu'«il est temps que la communauté internationale reconnaisse la réalité, il est temps qu'après cinquante ans, elle reconnaisse enfin que le Golan restera à jamais israélien», écrit ce journal. Netanyahu a tenu ces propos dimanche, note ce journal, jour de la fête nationale syrienne, marquant le 70e anniversaire du retrait des dernières troupes du mandat français de Syrie, le 17 avril 1946. La Syrie a saisi le Conseil de sécurité de l'ONU contre cette provocation de Netanyahu. La Ligue arabe observe un silence honteux. Le Hezbollah a dénoncé hier la provocation de Netanyahu, critiquant l'absence de position de la part de la Ligue arabe, a indiqué l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le parti libanais a estimé que l'initiative israélienne était une «effronterie», et a dénoncé les propos tenus par le Premier ministre Benyamin Netanyahu qui avait affirmé que le Golan «restera à jamais israélien». «Ce geste confirme l'hostilité du sionisme par rapport à notre nation et notre peuple», a estimé le Hezbollah. «Nous nous interrogeons sur la position de la Ligue arabe et des pays arabes quant à cette violation de la souveraineté d'un Etat arabe», a ajouté la formation. D'autre part, l'opposition syrienne a demandé hier à l'ONU de «faire une halte» dans les négociations de paix de Genève, en attendant d'avoir des réponses du régime de Damas sur la transition politique et les questions humanitaires. La Syrie affronte nombre d'organisations terroristes, dont Daech et Djabhat Al Nosra d'Al Qaïda, aidés par certains pays du Golfe. L'Arabie saoudite est le principal pays accusé de soutenir des organisations extrémistes en Syrie et ailleurs, dans le but d'obtenir, à tout prix, le départ d'Al Assad.