Pour ancrer davantage la culture de la lecture chez les jeunes, le ministre de la Culture a souligné que chacun des 8,5 millions d'enfants scolarisés doit disposer d'un livre en plus des manuels scolaires Le Salon national du livre de Batna, dont la première édition se tient à la galerie des expositions d'Assihar depuis samedi dernier, se veut être «un lieu de rencontres, d'échange et de création», a affirmé dimanche passé, le commissaire de cet évènement culturel, Mohamed Boualleg. Intervenant lors d'une table ronde en marge du salon, organisé conjointement par la direction de la culture et l'établissement GOF expositions, Mohamed Boualleg a indiqué que «ce rendez-vous ambitionne d'apporter un rayonnement culturel national avec la participation de plusieurs intervenants, éditeurs, écrivains, lecteurs et libraires». Il a, dans ce sens, souligné que cette première édition offre un programme culturel des plus diversifiés avec pas moins de trente activités qui se déclinent en tables rondes thématiques, rétrospectives axées sur la pensée et la création de certains symboles culturels disparus et rencontres on live entre auteurs, penseurs et public. Avec l'exposition de plus de 6 000 titres, et la participation de 27 exposants, dont des maisons d'édition, des librairies, des instituts, des universités et des associations de la société civile, le Salon national du Livre de Batna, qui devra se poursuivre jusqu'au 30 avril, promet, lors de cette première édition 2016, un programme aussi riche que varié et se présente sous le signe du renouveau, notamment avec la présentation prévue de près d'une dizaine de nouveaux titres. Cette manifestation, inscrite dans le cadre des efforts visant la promotion du livre et de la lecture, ainsi que de l'activité des professionnels actifs dans ce domaine, donnera lieu à des débats portant sur la politique et la littérature, la problématique de la traduction, la culture amazighe, ainsi que l'écriture et l'enfant. Evoquant la situation du livre, Djellal Ouadeh, responsable de GOF expositions, a estimé, de son côté, que «l'état du livre est préoccupant, avec, un marché désorganisé». Il a aussi appelé à «œuvrer à faire découvrir la lecture loisir», notant «que l'une des principales préoccupations convergentes partagées par les participants à ce salon est la stimulation de la lecture chez les enfants et les jeunes» Pour rappel, lors d'un colloque consacré à la lecture et l'enfant, qui s'est déroulé au mois de janvier passé, à la Bibliothèque national, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a indiqué qu'il espère rapprocher le livre des lecteurs notamment les enfants. Il avait déclaré à ce propos avoir «instruit les directeurs des bibliothèques publiques dans toutes les wilayas afin que des cartes d'adhérents gratuites soient accordées à tous les enfants scolarisés pour les inciter à la lecture, notamment les après-midi lorsque les classes sont fermées, afin qu'ils découvrent un nouvel environnement culturel autre que l'écran de télévision à la maison». Pour ancrer davantage la culture de la lecture chez les jeunes, le ministre avait souligné que chacun des 8,5 millions d'enfants scolarisés doit disposer d'un livre en plus du livre scolaire. A cet effet, le premier responsable du secteur de la culture avait invité les institutions et les entreprises à contribuer à la disponibilité du livre pour enfants en soulignant que «les éditeurs, les APC ainsi que les ministères en charge des secteurs de la culture et de l'éducation, et d'autres organismes comme les institutions et les entreprises, doivent contribuer à la disponibilité du livre pour enfants». Il avait également affirmé qu'il accorde un grand intérêt à cette opération en mettant en exergue le fait que «la lecture est un moyen d'éduquer les générations futures qui doivent disposer du livre aussi bien à l'école qu'à la maison. L'enfant doit être initié à la lecture par le biais des enseignants qui doivent leur suggérer des livres à lire car c'est la première source de la connaissance». S. B./APS