Les espaces d'expressions qui faisaient défaut à Constantine ont été confortés par l'ouverture d'un grand stand au Palais de la culture Mohemd-El Aïd El Kkhalifa et d'un autre espace à la Maison de la culture Malek-Haddad, sans oublier le grand hall du zénith qui pourrait abriter des centaines d'exposants. Toutefois, la présence des toiles reste conjoncturelle ! Faudra-t-il tenter des expos hors ces dates inscrites au calendrier des manifestations culturelles institutionnelles pour offrir aux artistes l'opportunité de s'exprimer et de se faire connaître, et aux citoyens et passionnés d'art l'occasion de se faire plaisir. Ce n'est pas facile dès lors que les plasticiens à l'échelle locale peinent à dégager un projet, du moins à court terme. Les espaces d'expressions qui faisaient défaut à Constantine ont été confortés par l'ouverture d'un grand stand au Palais de la culture Mohemd-El Aïd El Kkhalifa et d'un autre espace à la Maison de la culture Malek-Haddad, sans oublier le grand hall du zénith qui pourrait abriter des centaines d'exposants. Toutefois, la présence des toiles reste conjoncturelle ! Faudra-t-il tenter des expos hors ces dates inscrites au calendrier des manifestations culturelles institutionnelles pour offrir aux artistes l'opportunité de s'exprimer et de se faire connaître, et aux citoyens et passionnés d'art l'occasion de se faire plaisir. Ce n'est pas facile dès lors que les plasticiens à l'échelle locale peinent à dégager un projet, du moins à court terme. La scène artistique constantinoise manque terriblement d'animation. Et si on tentait de faire sortir les arts hors des salles et odéons qui ne parviennent pas à drainer une audience permanente malgré toutes les commodités dégagées par les offices ? De fait, à compter le nombre d'espaces disponibles à Constantine, depuis une année, et l'armada de plasticiens dans toute la région, il n'y a pas de quoi se plaindre. Au contraire, la cité millénaire devrait être un arc en ciel à longueur d'année. Le grand hall du zénith, les aires d'expositions du Palais et de la Maison de la culture, en plus des annexes ouvertes récemment au Khroub et à la nouvelle ville Ali-Mendjeli peuvent déjà constituer une petite scène. Certes, l'année a été relativement chargée avec les expos tous azimuts organisées pour le compte de la contestable manifestation «Constantine, Capitale de la culture arabe 2015». Mais il faut réinventer la scène pour en tirer l'essence essentielle à sa pérennité. Les plasticiens, premiers acteurs et artisans de l'impulsion, doivent persuader et tenter des expériences en vue d'habituer la société à la valeur «apaisante» et instructive des arts dans leur quotidien. Mais tel n'est pas le cas. «Il faut admettre que les plasticiens à l'échelle locale sont désunis, chacun bataillant tout seul de son côté pour survivre, faute d'une fédération apte à les réunir pour entrevoir des actions communes et diversifiées», estime un artiste local. «Les opportunités qui leur ont été présentées lors de la manifestation écoulée ont laissé voir des signes de faiblesse dans la corporation. L'état d'âme des uns et les non-dits des autres ont quelque peu fragilisé la communauté», ajoutera-t-il. A cela, s'ajoute la contribution toute timide des municipalités et collectivités qui n'osent que rarement, voire conjoncturellement perpétuer la tradition d'exposer. Le segment de la culture est délaissé. Il ne concernerait que les offices et direction, selon certains artistes. De fait l'implication des gestionnaires et élus dans la promotion des toiles reste inexistante. Comme si que la diffusion demeurait figée dans un seul chapitre. Cet état est pour le moins aggravé par l'absence de métissage entre ancienne et nouvelle école, estiment quelques observateurs, indiquant qu'il faut surpasser les egos et opter pour des inspirations conjuguées en vue d'une meilleure présence à tout bout de champ. C'est le mal des artisans en général ! Leurs pinceaux s'entrecroisent rarement sans en générer des «critiques» en l'air au grand dam des agendas du jour, rétrospective et vernissage. A Constantine, il n'existe pas d'actions pérennes en matière de galerie d'art. A l'exception de quelques essais émanant de traditionnelles éphémérides sans lendemains. Une initiative pourrait cependant à l'avenir casser cette monotonie. Il s'agit d'un espace baptisé (Kef-Noun) ouvert dernièrement dans la banlieue de Constantine à Sidi Mabrouk, et animé par deux jeunes talents .Leur but justement est de tisser des liens entre tous les artistes tout statut confondu afin de promouvoir les toiles en donnant la chance à chaque intervenant d'y exposer. Cette galerie indépendante et mécène, de surcroît comme l'attestent ces concepteurs, devra engranger autant de visiteurs et d'exposants «toutes générations confondues» à la conquête de «la diffusion de la création culturelle en Algérie». Un déclic en attendant que tous les acteurs convergent vers une nuance unificatrice pour débloquer d'autres espaces d'expressions. N. H.