Les budgets réservés aux festivals de wilayas seront limités, «c'est aux directeurs du secteur de la culture de trouver d'autres sources de financement», dira le ministre. Ainsi, les directions de la culture ont la latitude, en fonction des moyens, de maintenir des festivals Dans le cadre de la politique de réorganisation des festivals, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a indiqué, dimanche dernier à Biskra, que dans une déclaration à la presse que «la liste définitive des festivals reflétant les équilibres exigés dans le mouvement culturel a été arrêté», rapporte l'APS. Le ministre a précisé à cet effet que la liste des festivals retenus a pris en compte la nécessité de préserver des équilibres indispensables dans le mouvement culturel. Il a précisé à cet effet que «la cartographie des festivals culturels retenus a préservé les principaux festivals représentant la culture algérienne dans toute sa diversité et ses genres entre théâtre, cinéma et arts plastiques entre autres». Dans ce contexte, M. Mihoubi, qui a insisté sur l'urgence d'éviter les répétitions dans les festivals, a indiqué qu'un cahier des charges a été imposé pour chaque manifestation favorisant uniquement les festivals qui se sont imposés. Sur le plan financement, le ministre qui a affirmé que «tous les genres de festivals seront présents», soulignant que «les festivals qui ont préservé leurs équilibres financiers poursuivront leur activité avec une note mentionnant que certains festivals ne seront pas comme à l'accoutumée organisés annuellement, mais une fois toutes les deux années». Azzedine Mihoubi a également ajouté que les budgets réservés aux festivals de wilayas seront limités, précisant que «c'est aux directeurs du secteur de la culture de trouver d'autres sources de financement». Ainsi, les directions de la culture ont la latitude, en fonction des moyens, de maintenir des festivals, soit de la chanson, du livre ou du théâtre. Il avait récemment déclaré que «nous sommes pour la liberté d'initiative dans ce domaine où le soutien sera pour les festivals les plus professionnels». Par ailleurs, dans le cadre de la commémoration des massacres du 8 Mai 1945, le ministre de la Culture a inauguré la placette du 8-Mai 1945 de la ville de Biskra. Il a également visité le site archéologique «Tahouda» de la commune de Sidi Okba et les chantiers de réalisation d'une maison de la culture et d'un théâtre régional prévus dans la ville de Biskra ainsi que le pont romain et la Dechra el Hamra (le village rouge) de la commune d'El Kantara. Azzedine Mihoubi, qui a visité les chantiers de réalisation de jardins des Ziban, non loin du chef-lieu de wilaya, a indiqué que ce projet culturel et de distraction revêt un caractère particulier et important d'autant qu'il sera doté d'un groupement de studios de cinéma, indispensables pour le renforcement des chances pour la concrétisation d'un nouveau décollage cinématographique en Algérie. La visite du ministre a également été ponctuée par une rencontre avec les hommes de la culture de Biskra dans laquelle des personnalités et figures emblématiques de la région ont été honorées. Pour rappel, le ministre de la Culture avait affirmé, il y a quelque mois que la réduction du nombre de festivals faisait l'objet d'évaluation par la commission ministérielle et les organisateurs au niveau des wilayas en vue de conférer le professionnalisme à la gestion et maîtriser les dépenses en fonction du cahier de charges. Azeddine Mihoubi avait souligné lors de sa prise de fonction qu'il serait question de réduire le nombre de festivals estimés à 200 manifestations (locaux, nationaux et internationaux) à 70 festivals. Il avait également proposé l'élaboration d'un projet pour la révision de l'organisation et le financement des festivals institutionnalisés. Le ministre de la Culture avait également déclaré au mois de janvier dernier que la réorganisation des festivals pour l'année 2016, était le résultat d'une évaluation de la gestion de ces événements culturels, appuyée par l'Inspection générale des finances. L'apport de chaque festival au plan culturel ainsi que le degré de ressemblance entre les différents festivals entraient aussi dans cette évaluation. Il avait aussi affirmé, lors de ses sorties médiatiques, que la culture n'est pas seulement l'affaire de l'Etat, tout en insistant sur l'encouragement de l'investissement privé dans le secteur, déclarant que ce secteur «est un capital national qui a sa part d'intérêt dans les affaires culturelles et qu'il faut encourager pour investir dans la culture.» S. B./APS nt--