L'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Tizi Ouzou s'est penchée, hier, sur la situation de l'Université Mouloud-Mammeri à l'occasion d'une session extraordinaire à laquelle ont assisté tous les intervenants dans la vie estudiantine, en l'occurrence le recteur et les différents directeurs des œuvres universitaires. Un constat sévère a été fait sur la situation de ce qui est pourtant considéré comme une centre de rayonnement de la société, d'abord par le président de l'APW, Mohamed Klaleche, et ensuite par les membres de la commission Education, enseignements supérieur et formation professionnelle qui ont présenté un rapport sans complaisance sur la réalité de la vie universitaire que ce soit sur le plan pédagogique que sur celui socioéconomique et infrastructurel. L'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Tizi Ouzou s'est penchée, hier, sur la situation de l'Université Mouloud-Mammeri à l'occasion d'une session extraordinaire à laquelle ont assisté tous les intervenants dans la vie estudiantine, en l'occurrence le recteur et les différents directeurs des œuvres universitaires. Un constat sévère a été fait sur la situation de ce qui est pourtant considéré comme une centre de rayonnement de la société, d'abord par le président de l'APW, Mohamed Klaleche, et ensuite par les membres de la commission Education, enseignements supérieur et formation professionnelle qui ont présenté un rapport sans complaisance sur la réalité de la vie universitaire que ce soit sur le plan pédagogique que sur celui socioéconomique et infrastructurel. «Les défis à relever immédiatement sont très importants. Il s'agit de préparer la rentrée universitaire 2016/2017 qui s'annonce encore une fois difficile, surtout si les infrastructures ne seront pas réceptionnées avant le mois de septembre», affirme lors de son allocution d'ouverture Mohamed Klaleche qui précise que «les effectifs des étudiants qui s'élèvent actuellement à 55 000, devront dépasser les 60 000 à l'occasion de la prochaine rentrée». Il ne manquera pas de tirer la sonnette d'alarme contre «une certaine allure» qui essaie de tirer vers le bas la qualité des enseignements et le niveau de l'université en général. «Les conflits socioprofessionnels, les conflits entre l'administration et les étudiants, suivis du gel fréquents de la pédagogie ne font que pousser cette allure vers le bradage pur et simple du niveau des diplômes de l'université de Tizi Ouzou». D'ailleurs, c'est dans ce sens que le recteur de l'université, Arezki Derridj a abordé la question. «Le problème à l'université est celui de la communication. C'est normal qu'il y ait des conflits et des contradictions, notamment parce qu'il s'agit de l'avenir de l'Homme, mais il s'agit de dialoguer dans la sérénité et dans l'intérêt de l'université et des étudiants», a indiqué le recteur qui exprime lui aussi des craintes en ce qui concerne la prochaine rentrée scolaire, précisant qu'avec «les mêmes infrastructures, on aura des difficultés avec l'évolution des effectifs». Il appellera «tout le monde» à aider l'université à faire face aux difficultés. Globalement, la commission Education, enseignement supérieur et formation professionnelle n'est pas contredite par les différents intervenants, quand elle parle de «marasme» que vit l'université de Tizi Ouzou. Son constat est sans appel. «Des dégradations tous azimuts ont été relevées. Les opérations en chantier accusent un grand retard, d'autres inscrites depuis des années ne sont même pas lancées. Les accès, le drainage, l'insalubrité, les infiltrations, l'amoncellement des immondices et la présence permanente d'animaux errants, vecteurs de diverses maladies dans l'enceinte universitaire, ne sont un secret pour personne», accusent les membres de la commission de l'APW qui déplorent globalement de nombreuses anomalies liées à l'hygiène et à la sécurité subies par la communauté estudiantine, notamment les agressions devenues monnaie courante. De nombreuses recommandations ont été adoptées par les rédacteurs du rapport, comme le respect des cahiers des charges des programmes lancés par la direction des équipements publics, avec un suivi rigoureux et une facilitation dans la levée des contraintes relatives au contrôle financier, la rénovation des équipements et du mobilier vétustes, l'établissement de critères sélectifs pour les recrutements, le renforcement de l'éclairage dans les facultés, mettre fin à la mauvaise gestion, la dégradation et la non-conformité des facultés, améliorer les conditions d'hébergement et de restauration. En tout, 23 recommandations ont été adoptées par la commission de l'APW qui conclut son rapport par un appel. «Des dangers de toutes sortes menacent aujourd'hui la noble institution qu'est notre université. Une prise de conscience et une mobilisation générale, à tous les niveaux, sont impératives, car il y a le feu en la demeure. Alors soyons toutes et tous des pompiers dévoués pour l'éteindre, et le plus tôt serait le mieux», ont estimé les membres de la commission. M. B.