«D'habitude on se paye une table, un parasol et quatre chaises pour 1 500 DA. Cela nous évite d'alourdir nos bagages pour une journée de plage. A cela s'ajoute les frais du parking gardé pour 100 DA ça dépend de l'endroit où l'on stationne». Nous confie Larbi père de famille habitué des week-ends à Skikda, ville distante de 80 km de Constantine. Rien d'anormal pour lui, estimant qu'à travers cette formule, il passe une journée loin de toute bousculade sur le rivage. «D'habitude on se paye une table, un parasol et quatre chaises pour 1 500 DA. Cela nous évite d'alourdir nos bagages pour une journée de plage. A cela s'ajoute les frais du parking gardé pour 100 DA ça dépend de l'endroit où l'on stationne». Nous confie Larbi père de famille habitué des week-ends à Skikda, ville distante de 80 km de Constantine. Rien d'anormal pour lui, estimant qu'à travers cette formule, il passe une journée loin de toute bousculade sur le rivage. Ce n'est pas l'avis d'un autre interlocuteur que la concession des plages aux jeunes prive les citoyens des moindres moyens naturels de détente. «Ce ne sont pas toutes les personnes qui peuvent se payer ces frais et les meilleurs endroits sont prisés par les locataires». Une vision partagée devant l'instruction du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, qui a saisi les premiers responsables des wilayas côtières, de surseoir à toute procédure de concession de plages à des opérateurs privés. «Hormis celles accordées aux établissements hôteliers et complexes touristiques sur une superficie correspondant à celui de l'exploitation de l'établissement», mentionne la directive applicable dès la présente saison estivale 2016. Par contre, il est possible d'accorder aux opérateurs privés un droit temporaire d'occupation d'un local ou d'une superficie juste nécessaire pour le dépôt des équipements de plage (tables, chaises et parasols...). Un édit qui intervient après plusieurs années de laisser-aller au niveau des communes, à côté d'une gestion appropriée des plages ainsi que leur mise en valeur en pareille période. Les antérieures anomalies enregistrées çà et là à travers les littoraux ont poussé les pouvoirs publics à agir et vite pour permettre aux estivants de bénéficier d'un droit si élémentaire : gratuité d'accès aux diverses rives que compte notre grand pays. «Il faut relever que ce ne sont pas toutes les plages qui bénéficient des commodités requises : douches, sanitaires, restaurations… Nombreuses sont pratiquement à l'abandon et n'enregistrent que quelques visiteurs. Des aires de stationnement anarchiques n'obéissant à aucun critère en matière de tarification foisonnent en été et le diktat des gardiens est autant perceptible», dira un citoyen. Quand bien même l'instruction du ministère de l'Intérieur viserait un assainissement et une organisation somme toute réglementée, d'aucuns cependant jugent son application délicate pour la simple raison que l'informel a enraciné ses habitudes et que la passivité au niveau des municipalités, ce qui risque de compromettre ces mesures. Du moins pour le début. «La saison écoulée, on a aussi interdit les plages payantes. Mais certains jeunes ont maintenu leur mot d'ordre puisque des parasols y ont été plantés et les citoyens confrontés à un manque d'espace payaient sans s'attirer les ennuis des plagistes squatteurs», jugent quelques personnes qu'on a questionnées à ce propos. Par ailleurs, il faudra souligner que cette mesure devra générer des mécontents dans les rangs des jeunes pour la plupart des chômeurs et n'attendent que la saison estivale pour se faire un peu d'argent. Un paramètre à prendre au sérieux, selon un élu, quitte à leur trouver un substitut éphémère pour ne pas les léser. In fine, la concession réglementée qui a montré ses limites la saison écoulée revient avec un autre canevas visant un véritable coup dans la fourmilière. En amont certains observateurs appellent les walis et maires à offrir un panorama digne de la couleur de l'azur. La population avec un peu de bon sens veillera à le préserver. Quant à la présence des jeunes chômeurs sur les plages pour offrir leurs services journaliers relatifs à des locations ne pourra influer sur le bien-être des citoyens. C'est une question d'organisation globale et de suivi assuré par les multiples services (APC, environnement… et société civile). N. H.