Synthèse de Rabah Iguer Le site Internet de la 5e édition de l'université de la Conférence permanente de l'audiovisuel euro-méditerranéen (Copeam) a été lancé lundi à Taghit, entièrement consacré à la vie de la palmeraie sous toutes ses facettes. Le site (http://copeam.radiobechar.com) met en ligne les produits multimédia (textes, images, son) réalisés journellement par les équipes de journalistes, techniciens et monteurs qui prennent part à l'université de la Copeam, et est supervisé par le rédacteur en chef multimédia à France 2, Philippe Montoizy. Il comporte différentes rubriques alimentées quotidiennement par les stagiaires de l'université, notamment ceux de l'atelier web et les équipes impliquées dans la réalisation du magazine dédié à Taghit, dont la diffusion est attendue à la fin de cette édition. Outre les traditionnelles rubriques qu'on trouve sur un site ordinaire, comme «accueil, actualité, people, web radio, coulisses partenaires», il a été enjoint une autre, une revue de presse, où sont publiés les différents produits consacrés à la 5e université de Taghit, par les médias algériens et ceux des pays partenaires de la Copeam, selon Philippe Montoizy. Ce produit, qui met en ligne des portraits de gens ordinaires vivant à Taghit, des interviews, aussi bien de personnalités locales, que de participants et d'encadreurs de l'université, offre une opportunité, sans pareille jusque-là, à la palmeraie de Taghit et aux localités environnantes de «voyager» virtuellement à travers le monde via Internet. Les internautes peuvent ainsi faire la connaissance d'un guide touristique de la région, qui parle avec passion de son boulot, qu'il a choisi par vocation et qui lui a permis de nouer des contacts avec diverses cultures grâce à «la magie du désert». On y lit également un court entretien avec le président de la Copeam, Emmanuel Hog, dans lequel il fait part des grands projets de cette structure multiculturelle et multilingue. «La Copeam, confie-t-il, est en train de travailler aujourd'hui sur deux grands projets concrets, qui ont été acceptés et seront financés par l'Union européenne à hauteur de 1,5 million d'euros». «Il s'agit de produire une centaine de documentaires, magazines et reportages par des équipes mixtes des deux rives de la Méditerranée, et qui seront obligatoirement diffusés par l'ensemble des pays partenaires, dans les jours, voire les semaines à venir», dit-il. Le second projet «MEM-MED» consiste, pour 17 pays de la Méditerranée, à mettre en commun près de 4 000 sujets d'archives, les numérisent et les mettent sur un site Internet accessible dans les trois langues (arabe, français, anglais) et bientôt en espagnol, dit-il. Hog émet le voeu de voir le lancement du site en 2010. «Ainsi, tous les internautes du bassin de la Méditerranée pourront consulter les archives sur 40 ans d'histoire, de culture, de géographie et de questions sociales», précise-t-il. Sur les perspectives à long terme, il fait savoir qu'«en parallèle, on est en train de travailler sur un programme d'activité de la Copeam concernant les questions de diffusion, de coproductions et d'harmonisation juridique. C'est un vaste chantier qui concerne 25 pays et plus de 140 institutions audiovisuelles du Nord et du Sud de la Méditerranée. Ce projet sera discuté lors de la prochaine assemblée générale qui se tiendra au Caire en avril prochain». Autre produit, une interview d'un encadreur algérien de la Copeam, Badreddine Mili, pour qui le choix de Taghit, pour cette édition «démontre une volonté farouche d'exister et de vivre grâce aux efforts des pouvoirs public». Mili estime qu'«une politique soutenue aide à faire sortir la région du désenclavement grâce à la construction de routes, de lignes ferroviaires et surtout grâce au développement des nouvelles technologies comme le téléphone mobile et Internet». Au cours de cette édition, les encadreurs ont prévu de monter une émission radio en direct sur cinq stations euro-méditerranéennes, dont la Chaîne internationale algérienne (mercredi), consacrée exclusivement à Taghit, et dont le contenu sera diffusé prochainement par l'ensemble des radios publiques des pays membres de la Copeam, selon le responsable de l'atelier radio, Pierre Mari, de Radio France (Corse). En attendant, les équipes chargées de réaliser le magazine sur l'impact des nouveaux médias sur la vie des jeunes, travaillent d'arrache-pied dans une ambiance bon enfant et une organisation rigoureuse.