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«La nécessité et l'envie font loi...»
EMMANUEL HOOG, DIRECTEUR DE L'INA ET PRESIDENT DE LA COPEAM
Publié dans L'Expression le 10 - 02 - 2009

«Un paysage audiovisuel méditerranéen commun est à portée de main, j'y crois, il faut se donner des règles communes.»
L'Expression: Vous êtes le président de la Copeam qui a ouvert récemment à Taghit. Peut-on savoir ce que vous avez fait?
Emmanuel Hoog: J'ai été, il y a deux jours, à Taghit pour l'inauguration de cette conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen qui est à sa cinquième édition en Algérie. Car je tiens à rappeler que cette université de la Copeam se tient à l'initiative et avec le soutien très fort de la Télévision et de la Radio publique algériennes, les deux piliers de cette université. Elle a été itinérante. Elle a été dans plusieurs villes d'Algérie. Cette cinquième édition a lieu aujourd'hui à Taghit. Elle réunit jusqu'à vendredi prochain à peu près 40 étudiants et formateurs venant d'une quinzaine de pays du pourtour de la Méditerranée, qui travaillent à la construction radiophonique, télévisuelle et ce qui est nouveau, l'Internet, nouvelle dimension introduite lors de cette 5e édition. Ce sont des journalistes, preneurs de son, des rédacteurs notamment qui apprennent à construire un sujet, le choisir, à le rédiger, à le mettre en boîte et à le diffuser.
Je m'adresse au directeur de l'INA (Institut national de l'audiovisuel) que vous êtes, il y a eu, l'an dernier, cette restitution des archives télévisées à l'Algérie. Aujour-d'hui que notre pays a signé un accord de coopération et de coproduction avec la France, y aura-t-il d'autres démarches émanant de l'INA qui viendront appuyer cet accord?
L'accord de coproduction concerne strictement le cinéma. Sur la partie archives, la télévision c'est fait, il y a la restitution des archives radiophoniques qui est en cours. Il existe d'autres éléments qui nous lient avec l'Algérie et la Radio. Il s'agit de la formation. Et après, nous allons réfléchir à la question de sauvegarde et de numérisation des archives de la Radio et de la Télévision algériennes. Je sais que c'est un sujet qui préoccupe beaucoup les directions de la télévision et de la radio.
Vous avez parlé de partage du paysage audiovisuel méditerranéen. Pourriez-vous nous en dire un peu plus?
Les paysages audiovisuels méditerranéens il y a une quinzaine d'années, étaient très différents les uns des autres, en termes de concurrence, de droits. Mais la Copeam a créé une communauté professionnelle et de valeur très importante. Aujourd'hui avec le numérique, l'arrivée d'Internet, l'arrivée du satellite, etc., pour toutes ces raisons technologiques, ce paysage audiovisuel qui était très différent est en train de se ressembler. Ils ne se confondent pas, il y a toujours une diversité culturelle et d'identité, mais d'un point de vue technique, ils sont en train de se ressembler de plus en plus. Bien évidemment, ils se ressembleront beaucoup plus dans une quinzaine d'années. Donc, je crois que ça autorise, ça permet et ça offre une capacité de coopération que nous n'avions pas il y a 10 ou 15 ans. Je crois qu'on peut raisonnablement imaginer la possibilité d'avoir un paysage audiovisuel un peu commun. On partage un certain nombre de règles, en matière de coproduction, de droits d'auteur, d'échange et de diffusion.
Aujourd'hui, ce sont des choses qui peuvent paraître éloignées ou difficiles mais qui paraissent, et moi je suis optimiste de nature, à portée de main.
Il y a peu de productions peu d'échanges, je ne parle pas seulement de l'Algérie, je pense que là, on peut passer à la vitesse supérieure. Il faut se donner des règles communes. Il faut discuter, et ça c'est tout le travail de la Copeam que de faire mûrir une communauté professionnelle et lui faire adopter certaines règles communes.
Comment comptez-vous transcender certains problèmes comme ceux liés aux droits d'auteurs notamment?
Il n y a pas à transcender, mais à discuter autour d'une table. Il y a à considérer s'il est préférable que nos programmes soient diffusés, partagés ou qu'ils restent simplement dans nos pays, voilà. Si on se met à plusieurs, on a plus de chance de faire un bon programme, car on rassemble aussi des moyens supplémentaires. Je pense que la nécessité et l'envie font loi. Si c'est trop utopique, les gens ne se mobilisent pas. Il y avait avant, des idées qui paraissaient peu possibles, aujourd'hui plus possibles ou probables. Je pense que ça va accélérer les réflexions.
Vous avez parlé de la prochaine réunion de la Copeam qui se tiendra au mois d'avril au Caire, quelles seront les grandes lignes?
Du 16 au 19 avril se tiendra la conférence annuelle de la Copeam, au Caire. Elle réunira tous les professionnels audiovisuels de la Méditerranée. Il ne m'appartiendra pas de dire s'il sera voté par l'ensemble des membres de la Copeam, en tout cas, j'espère que ce sera une étape importante de cette construction de cet audiovisuel méditerranéen commun.
La Copeam lance un site Internet...
On a parlé de l'université de la Copeam qui se tient actuellement en Algérie, mais nous avons aussi deux autres projets. Le premier, appelé Euromed News qui est un programme de production et de diffusion de magazines de documentaires communs à une quarantaine de pays autour du Bassin méditerranéen, dans lequel l'ensemble des partenaires, y compris algériens, sont mobilisés. Le deuxième projet s'appelle Mem-Med(mémoire- Méditerranée).
L'idée est de construire à l'horizon 2010 un portail, un site Internet qui réunit environ 4000 archives venant de l'ensemble des pays du pourtour de la Méditerranée, exprimant une histoire partagée, d'un point de vue historique, artistique, culturel et économique sur cette histoire de la Méditerranée, tout en images.
Il y a un petit détail qui me semble en ce qui me concerne important, c'est celui de la langue. Il y a une chaîne télé que je ne nommerai pas, laquelle a échoué à rassembler le Maghreb, il se trouve que le problème de la langue s'y est opposé en partie, ne pensez-vous pas que cela se posera aussi comme un frein quant à cette volonté d'établir cet univers méditerranéen commun?
Ce n'est pas à moi de penser, c'est à tout le monde de penser ensemble... Le site sera par exemple en plusieurs langues...
Une dernière question, votre sentiment en revenant de Taghit?
Et bien, magnifique! A l'heure où la Méditerranée connaît une situation difficile, pouvoir réunir autant de pays, et de voir des jeunes qui sont de 15 nationalités différentes, travailler ensemble, à produire, inventer des choses, et à se former, c'est quand même un signe d'espérance et de joie. C'est dans cet état d'espérance et de joie que je suis.


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