Le géant chinois du mobile a noué un vaste partenariat avec Microsoft. Celui-ci va récupérer des brevets en échange d'une installation des logiciels phares du groupe américain. Ce faisant, il espère étoffer ses services, et ainsi être mieux armé pour percer à l'international. Le géant chinois du mobile a noué un vaste partenariat avec Microsoft. Celui-ci va récupérer des brevets en échange d'une installation des logiciels phares du groupe américain. Ce faisant, il espère étoffer ses services, et ainsi être mieux armé pour percer à l'international. Etre leader sur le marché chinois, c'est bien. Mais ça ne suffit plus. Pire, cela devient franchement risqué à l'heure où ce marché arrive à maturité. C'est la raison pour laquelle Xiaomi mise sur l'international, a minima pour ne pas avoir ses œufs dans le même panier. C'est la principale raison pour laquelle le fabricant chinois de smartphones vient de nouer un vaste partenariat «de long terme» avec Microsoft. Concrètement, ce spécialiste des smartphones sous Android (le système d'exploitation de Google) va récupérer environ 1 500 brevets du géant de Redmond. Les domaines couverts sont larges : pêle-mêle, ils concernent les communications sans-fil, le cloud et les technologies multimédias, égrène un porte-parole de Xiaomi cité par Bloomberg. En échange, le fabricant chinois préinstallera ses logiciels phares sur ses mobiles. Parmi eux, on retrouve la suite bureautique Office ou la messagerie Skype. Un retard à l'international Pour Xiaomi, la stratégie est claire : il s'agit d'étoffer et d'améliorer au plus vite ses services, et rivaliser sur ce plan avec ses concurrents. Qu'ils soient chinois comme Huawei, américains à l'instar d'Apple, ou encore sud-coréens comme Samsung. Ce faisant, il espère être davantage armé pour faire son nid à l'étranger, où il est en retard par rapport à ses rivaux. D'après l'institut Gartner, Xiaomi était le cinquième vendeur de smartphones dans le monde au premier trimestre. Mais avec une part de marché de 4,3%, il se situe largement derrière Samsung (23,2%), Apple (14,8%), Huawei (8,3%) et Oppo (4,6%). Xiaomi gartner Aux yeux de Xiaomi, séduire les utilisateurs étrangers apparaît comme un impératif alors que le niveau d'équipement commence à être très élevé en Chine, ce qui pèse logiquement sur ses ventes. Ainsi, il compte sur ce partenariat pour ne pas perdre de temps à développer des technologies dernier cri, au risque de se faire damer le pion par la concurrence. Car forcément, Xiaomi ne compte pas rester les bras croisés alors que son rival Huawei, désormais n°3 mondial des smartphones, met les bouchées doubles à l'international. Depuis quelques temps, ce dernier a pris pied en Europe, notamment avec sa marque Honor, entièrement dédiée aux jeunes. Même si Huawei ne le clame pas haut et fort, il cherche désormais à s'installer aux Etats-Unis, le deuxième marché mondial pour les smartphones après la Chine. Avec son partenariat avec Microsoft, Xiaomi pourrait disposer d'une jolie carte de visite pour se déployer outre-Atlantique. Après avoir longtemps misé sur la croissance de leur propre marché, les fabricants chinois n'ont plus d'autre choix que de partir à la conquête du monde. In latribune.fr