Au troisième jour de Ramadhan, les produits de large consommation affichent les mêmes prix que les deux premiers jours. Selon les citoyens abordés au niveau du marché Mohammed-Bougherfa (Ex-Tnach), dans le quartier de Belouizdad, les prix sont élevés cette année par rapport à l'an dernier. «Les prix des fruits et légumes sont élevés. Sincèrement, je ne peux me permêtre d'acheter des fruits car ils coûtent très chers. J'aime la pêche, mais elle est à 200 dinars, elle dépasse mon pouvoir d'achat», nous a confié une dame. Dans ce marché qui a ouvert ses portes récemment aux clients après son réaménagement, tous les produits alimentaires sont proposés. Légumes, fruits, œufs, olives de toutes sortes, «dioul», «qtaïef», herbes aromatiques, féculents, fruits secs, poissons, viandes rouges et blanches. Pour ce qui est des légumes, la pomme de terre et l'oignon oscillent entre 35 et 45 dinars. La carotte, l'aubergine, le navet, la betterave et le chou-fleur sont proposés à 80 dinars. Au moment où la courgette est proposée entre 120 et 150 dinars, la tomate a connue une flambée flagrante, elle a atteint les 150 dinars. Le concombre, la salade et le poivron vert se vendent à 100 dinars, le piment fort à 120, le citron à 350, les haricots rouges 300 et l'ail à 400 dinars le kilo. Les épinards sont à 25 dinars et le persil et la coriandre à 20 dinars. Les «diouls», le produit de plus en plus prisé durant le mois de carême est vendu à 60 dinars. Pour les œufs, ils basculent entre 8 et 9 dinars. Quant aux fruits, nous avons constaté l'absence de certains à l'intérieur du marché cité notamment la fraise et les prunes. Pour les prix, l'orange est proposée à 230 dinars, la pêche entre 160 et 200, la banane à 180, l'abricot à 150, le pastèque oscillent entre 120 et 150DA, les dattes 350 et la nectarine à 400 dinars. En ce qui concerne la viande blanche, le prix du poulet bascule entre 320 et 350 dinars, le blanc de poulet à 390 et le poulet coupé à 400 dinars le kilo. La cuisse de dinde est à 380, les ailles à 190 et l'escalope à 750 dinars le kilo. «Les prix sont un peu élevés, mais cette hausse est abordable», dira un marchand de poulets. Pour ce qui est de la viande rouge, la viande ovine locale est à 1 500 et la viande bovine à 1 300 dinars le kilo. Les variantes balancent entre 350 et 440 dinars le kilo, les amandes entre 1 350 et 1 450, les cacahuètes entre 280 et 300, le riz varient entre 100 et 200, le raisin sec à 900 et les pruneaux se vendent à 700 dinars le kilo. Les consommateurs rencontrés sur les lieux ont montré leur mécontentement quant à cette flambée des prix tout en soulignant l'absence du contrôle qui encourage les vendeurs à augmenter les prix sans prendre en considération la situation des citoyens à faibles revenus surtout. «C'est grave, le pauvre n'a pas de place dans ce pays. SeulementIl y a que la pomme de terre, les carottes et l'oignon qui affichent des prix abordables, sinon les autres produits coûtent très chers. A mon avis, des mesures strictes doivent être prises afin de mettre fin à cette situation anarchique», témoignera un autre citoyen. A ce sujet, le président du bureau exécutif du bureau d'Alger de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), Sid Ali Boukrouch, a souligné que les prix sont élevés à cause de la tendance des commerçants pour le gain facile, tout en s'attendant à ce que la tendance s'inverse après la première semaine du Ramadhan. «Notre organisation est mobilisée contre le phénomène de la hausse des prix et elle a lancé depuis jeudi dernier une campagne pour combattre cette pratique», a-t-il précisé. «L'organisation continuera de sensibiliser les commerçants installés dans les marchés pour les inciter à éviter d'augmenter les prix», a-t-il ajouté. Du côté des pouvoirs publics, des dispositions particulières ont été prises pour lutter contre la spéculation et mettre sur le marché les quantités nécessaires pour maintenir le niveau des prix à la hauteur du budget des ménages. Pour rappel, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïd, a affirmé que des stocks ont été constitués pour répondre à la forte demande et que tous les produits alimentaires sont disponibles en quantités suffisantes pour le Ramadhan, et même après. C. C.