A la fin de la première semaine de Ramadhan, on constate que les prix des fruits et légumes ont baissé par rapport aux deux premiers jours du mois sacré. Cette tendance s'est confirmée lors de notre passage au marché communal de la ville de Boufarik, localité au cœur de la plaine fertile de la Mitidja, à l'ouest d'Alger. De bon matin, les commerçants s'installent aux stands, l'un à côté de l'autre, afin d'exposer leurs marchandises aux consommateurs. En faisant un tour dans le marché, nous avons remarqué que tous les produits alimentaires se trouvent à l'intérieur. Légumes, fruits, œufs, olives, dioul, qtaïef, herbes aromatiques, viandes rouges et blanches, laitages... La première chose qui saute aux yeux est les prix affichés au sommet des petits monticules de légumes ou fruits : ils sont très abordables. La pomme de terre est à 40 DA, la tomate oscille entre 30 et 40 DA, l'oignon entre 35 et 40 DA, la courgette à 35 DA, le poivron à 60 DA, la salade à 80 DA, betterave à 70 DA, concombre à 50 DA, le piment fort à 130 DA, les aubergines à 70 DA et l'ail à 400 DA le kilo. C'est une première ; Il y a bien longtemps qu'on n'avait pas vu de tels prix dans nos marchés. Interrogés, des vendeurs expliquent cette baisse des prix par tout simplement la disponibilité des produits agricoles. «Comme c'est la période des récoltes, tous les légumes sont disponibles ce mois et en grandes quantités, donc c'est tout à fait normal que les prix soient de plus en plus abordables cette année», nous dira un marchand de légumes rencontré dans le marché. Mieux, il y a un surplus de productions pour certains légumes cette année. Interrogé sur le comportement des gens sur ce marché, le commerçant a indiqué qu'il y a des clients fidèles qui choisissent les produits de bonne qualité par rapport à d'autres moins chers et bas de gamme vendus dans les marchés informels. Certains consommateurs ont confirmés que la chose la plus importante pour eux, est la qualité du produit avant tout. «Je viens quotidiennement ici pour faire mes courses, certes je peux trouver le même produit dehors moins cher, mais puisque je fais confiance à certains vendeurs qui proposent des produits haut de gamme ici, je choisis ce marché», nous a expliqué, Nadia, enseignante, la quarantaine. «Les produits sont disponibles et les prix sont abordables cette année que ce soit ici ou ailleurs, donc ce n'est pas la différence de 5 à 10 DA sur le produit qui va me changer l'avis», ajoutera-t-elle. Un peu plus bas, dans un stand où tous les fruits sont disponibles, une baisse des prix sensible est également enregistrée cette année. Les dattes basculent entre 500 et 800 DA le kilo, figues à 200 DA, les abricots à 100 DA, les prunes à 200 DA, banane à 170 DA, la fraise à 200 DA, pêche à 100 DA, nectarine à 200 DA, raisin à 600 DA, orange à 200 DA et pastèque à 50 DA le kilo. «Une année fertile.» C'est avec cette expression que le marchand des fruits a répondu à notre question concernant la disponibilité des fruits ce ramadhan. «Tous les fruits et les légumes sont disponibles cette année et avec des prix qui sont très abordables», affirme le commerçant. «Certes, il y a des produits qui semblent un peu chers pour les consommateurs, mais il faut savoir qu'ils ne sont pas des fruits de saison et que certains sont importés», nous a-t-il précisé. La majorité des visiteurs paraissaient satisfaits par rapport aux prix et à la qualité des produits proposés. «Pour le moment les prix des fruits sont abordables, certes ils ne sont pas à la porté de tous mais je pense qu'ils sont au moins à la porté de la classe moyenne», dira M. Mohamed, retraité, rencontré avec sa femme et son petit-fils devant un magasin de fruits. Quant aux légumes, il nous a assuré que les prix des légumes sont très abordables. «Il faut que le consommateur prenne en compte son budget et ses besoins, il ne faut pas trop abuser. Personnellement, j'achète juste le nécessaire selon mes moyens», nous a confié Amina mère de famille abordée à la sortie d'un magasin d'alimentation générale dans le marché. En ce qui concerne la viande blanche, le prix du poulet bascule entre 330 et 350 DA le kilo. «Les prix sont un peu élevés surtout que nous sommes en été, mais ce n'est pas de notre faute. C'est les prix du marché de la viande blanche qui ont augmenté cette année», dira un marchand de poulet. Pour le prix des œufs, il balance entre 290 DA et 300 DA sur ce marché. Pour la viande rouge, elle est à 1300 DA le kilo, ce qui est dans les normes selon les vendeurs et les consommateurs. Les dioul qui sont trop consommé durant le mois sacré basculent entre 60 et 75 dinars la douzaine. Pour ce qui est herbes aromatiques, le persil est à 15 DA, la coriandre à 20 DA et le thym à 20 DA aussi. «Les prix des herbes aromatiques s'élèvent sans raison durant le mois de ramadhan. Comme ils savent que les consommateurs sont obligés de les acheter, ils les vendent comme ils veulent», dit une vieille dame. En sortant de ce marché communal, un peu plus en haut, juste en face du siège de l'Assemblé populaire communale (APC) de Boufarik, se trouve un marché informel. En nous rendant à ce dernier, nous avons remarqué que les citoyens viennent en masse pour y faire leurs courses. «Les prix ici sont à la porté de tous. Les produits sont la plupart du temps de bonne qualité. C'est pour cela que les gens choisissent de faire leur achats ici», nous a dit un marchand. «Je viens pour faire mes courses quotidiennement dans ce marché, car les prix y sont beaucoup moins chers surtout pour les fruits», dit une femme, la cinquantaine. Ainsi, à l'issue de notre tournée, tous les constats et témoignages s'accordent que le marché des aliments en général et celui des fruits et des légumes en particulier a connu une baisse des prix qui est jugé très importante par rapport aux années précédentes. C. C.