Des spécialistes s'accordent à souligner que lors du rendez-vous planétaire de juillet, Taoufik Makhloufi a ses chances face aux athlètes kenyans et plus particulièrement ceux qui l'ont surclassé à Oslo Taoufik Makhloufi termine 3e dans l'épreuve du mile qu'il a choisi de courir au meeting d'Oslo (Norvège) comptant pour la Ligue de diamant. Toujours indécis sur la distance qui devrait lui permettre de se redonner des couleurs et justifier enfin la médaille d'or qu'il a gagnée lors des JO de 2012, l'athlète algérien avait donc fait le choix de s'aligner sur le mile une distance plus proche en fait de celle du 1 500 m que du 800 m. En effet, le mile représente 1 609,34 m (cette distance inspirant à la fin du 19e siècle le 1 500 m) distance sur laquelle l'Algérien s'est classé à la troisième place derrière les Kenyans Asbel Kiprob arrivé en tête et suivi par son compatriote Faith Kypiegon. Dans la foulée, Asbel Kiprob a réussi la meilleure performance de l'année, ce qui est depuis 2008 une habitude chez les Kenyans dans la mesure où plus jamais un quelconque athlète d'une autre nationalité n'a pu y parvenir. Asbel Kiprob en est d'ailleurs le quadruple performer après avoir réalisé le MAM en 2011-2012-2013-2015 et désormais le quintuple avec cette victoire en 2016. Des performances qui en disent long sur la forme d'athlètes en l'occurrence les Kenyans qui seront les plus irréductibles des adversaires du médaillé d'or de Londres 2012. Concernant Asbel Kiprop, rappelons qu'il n'a fait qu'améliorer une autre performance réalisée, il y a tout juste quelques semaines à Eugène. Le Kenyan a amélioré ainsi de 6/100 celle-ci et d'aucuns parmi les spécialistes assurent qu'il disposerait encore d'une appréciable marge d'évolution qu'il confirmera certainement lors des jeux de Rio sans pour autant que celui-ci parvienne à battre, voire à atteindre le record de tous les temps établi en 1998 à Rome par Hichem El Guerroudj (3 mn 26.00), un chrono à la faveur duquel le Marocain reste sur la distance l'homme le plus rapide du monde. S'agissant des chances de Taoufik Makhloufi face aux athlètes kenyans et plus particulièrement ceux qui l'ont surclassé à Oslo, nombreux sont parmi les spécialistes qui s'accordent à souligner que celles-ci (chances) lors du rendez-vous planétaire de juillet pourraient effectivement lui être favorables au même titre d'ailleurs que le Marocain Abdelaâti Iguider mais également au Djiboutien Souleiman ainsi qu'à l'Américain Centrowittz mais seulement dans le cas où la Fédération kenyane d'athlétisme est interdite de participation à cause des soupçons de dopage qui planent sur certains de ses sportifs. Alors comme à Londres où il a arraché la médaille vermeille, le champion algérien va-t-il devoir compter sur l'absence des meilleurs sur la distance pour faire la différence ? Ce n'est pas à exclure dans la mesure où depuis les Jeux olympiques londoniens Taoufik Makhloufi a plutôt été discret, très discret même à défaut d'être blessé ou diminué lors des meetings les plus influents de la discipline. Ceux qui, évidemment, aiment le sport et ses valeurs n'iront pas jusqu'à souhaiter l'absence des Kenyans aux JO de Rio. Tout comme les athlètes qui auraient l'opportunité d'y participer car à «vaincre sans péril, on triomphe sans gloire». A. L.