Pour répondre aux besoins nationaux en produis dérivés dont le gasoil, Sonatrach a lancé un programme de développement de l'industrie du raffinage. Un programme scindé en deux axes en l'occurrence la réhabilitation des vielles raffineries pour porter les capacités installées de 22 à 27 millions de tonnes par an, ainsi que la réalisation de trois nouvelles raffineries L'activité de raffinage a connu, ces deux dernières années, une évolution remarquable en matière de production, conséquence directe du bon fonctionnement des raffineries rénovées notamment celles de Skikda et d'Arzew. En 2015, à titre d'exemple, la production des raffineries a atteint 29,3 millions de tonnes, ce qui a permis de réduire la facture d'importation du gasoil et celle des essences. Durant l'année 2014, les importations de ces carburants se sont élevées à 3,5 milliards de dollars. Un chiffre qui a régressé durant l'année 2015, pour s'établir à deux milliards de dollars. L'Algérie, rappelons- le, importait près de deux millions de tonnes de gasoil et 500 000 tonnes d'essence par an. Le recours aux importations a été rendu nécessaire par le besoin de combler le déficit créé par les arrêts pour l'entretien et la rénovation des raffineries d'Alger, Skikda et d'Arzew. La consommation du gasoil, carburant très prisé pour son prix bas et pour ses utilisations multiples dans l'industrie et l'agriculture, a explosé ces dernières années, dopée notamment par une croissance spectaculaire du parc automobile national. Actuellement, le gasoil représente 70% des ventes des carburants en Algérie. Pour répondre aux besoins nationaux en produis dérivés dont le gasoil, Sonatrach a lancé un programme de développement de l'industrie du raffinage. Un programme scindé en deux axes en l'occurrence la réhabilitation des vielles raffineries pour porter les capacités installées de 22 à 27 millions de tonnes par an, mais aussi la réalisation de nouvelles raffineries afin de rehausser les capacités de production et de traitement des produits dérivés pour répondre aux besoins nationaux, et en exporter les excédents mais surtout pour installer des équipements aux fins de sécurité, afin de parer aux multiples risques guettant aujourd'hui ces structures stratégiques. Le plan de réhabilitation qui a coûté la somme de 4,5 milliards de dollars à la Compagnie nationale Sonatrach a concerné donc la raffinerie d'Alger, Arzew et de Skikda. Avant sa rénovation, la raffinerie d'Arzew traitait 2,5 millions de tonnes par an de pétrole brut saharien et 280 000 tonnes de pétrole importé. Aujourd'hui, sa capacité de traitement est passée à 3,8 millions de tonnes par an. Pour ce qui est de la raffinerie de condensat de Skikda qui avait une capacité de traitement de 5 millions de tonnes par an, et 20 000 tonnes de bitumes, elle traite, après la rénovation de son complexe 980 000 tonnes de gasoil, 550 000 tonnes de fuel et 490 000 tonnes d'essence normale ainsi que 120 000 tonnes de bitumes. A cela s'ajoute le méga train GPL à proximité de la région qui a coûté 2,9 milliards de dollars pour sa réalisation. Son niveau de production de 4,7 millions de tonnes vise à augmenter les capacités de traitement de gaz de Sonatrach. Ce qui permettra d'approvisionner les clients traditionnels et acquérir d'autres marchés en Asie et en Amérique. Pour ce qui est de la raffinerie d'Alger, une fois mise en service, elle verra sa capacité de production en gasoil passer de 737 000 tonnes/an à 1,18 million de tonnes/an, ainsi qu'un doublement de la capacité de production de l'essence super avec une hausse conséquente des capacités de stockage de carburants. En plus de ce programme de réhabilitation, visant à conserver et à viabiliser l'outil existant, la Sonatrach prévoit la création de 3 nouvelles raffineries à Tiaret, Biskra et Hassi-Messaoud, d'une capacité de production de 9 millions de tonnes de gasoil, et de 4 millions de tonnes supplémentaires d'essence. Les travaux de réalisation de ces nouvelles raffineries seront lancés avant fin 2016. Selon le vice-président Aval de Sonatrach, Akli Remini, la mise en service de ces nouvelles raffineries devrait permettre à l'Algérie de passer du statut de pays importateur de carburants à celui d'exportateur net. B. A.