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Brexit oblige, les fintech londoniennes songent à traverser la Manche
Face aux menaces que la sortie prochaine du Royaume-Uni de l'UE
Publié dans La Tribune le 09 - 08 - 2016

Il y a quelques mois encore, grande était la tentation, pour les entrepreneurs européens aspirant à créer une fintech, d'installer leur startup spécialisée dans les technologies financières à Londres, plutôt qu'en Europe Continentale. Non seulement parce que la capitale britannique est la première place financière du Vieux Continent, mais également parce qu'elle s'est taillée une solide réputation comme terre d'accueil des jeunes pousses technologiques, en particulier grâce à une réglementation flexible.
Il y a quelques mois encore, grande était la tentation, pour les entrepreneurs européens aspirant à créer une fintech, d'installer leur startup spécialisée dans les technologies financières à Londres, plutôt qu'en Europe Continentale. Non seulement parce que la capitale britannique est la première place financière du Vieux Continent, mais également parce qu'elle s'est taillée une solide réputation comme terre d'accueil des jeunes pousses technologiques, en particulier grâce à une réglementation flexible. Mais le vote des Britanniques en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), le fameux «Brexit», a changé la donne. Désormais, ce sont les fintech londoniennes, tout au moins une partie d'entre elles, qui réfléchissent à installer leur tête de pont en Europe Continentale.
Le 18 juillet, Berlin Partner, l'agence de développement économique et technologique de la ville de Berlin, avait en effet indiqué avoir été déjà contactée par une dizaine de fintech britanniques, en quête de renseignements sur les prix de l'immobilier commercial, le marché du travail et l'hébergement au sein de la capitale allemande. Il faut dire que la renégociation des accords commerciaux, douaniers et financiers entre le Royaume-Uni et l'UE risque de faire perdre aux sociétés britanniques de services financiers leur passeport européen. Ce sésame leur permet, à partir du moment où elles sont agréées par le régulateur de l'un des 28 Etats-membres, d'exercer leur activité dans toute l'UE et, partant, d'avoir accès à un marché potentiel de 500 millions de consommateurs. Une perspective des plus importantes pour nombre de fintech, dont les «business models» reposent sur des transactions de petits montants, et nécessitent donc d'importants volumes d'activité pour atteindre une taille critique.
Le problème du passeport européen
C'est le cas, par exemple, des startups spécialisées dans les transferts d'argent, comme la Britannique Azimo, dont le demi-million d'utilisateurs effectue des transactions de 500 euros, en moyenne, et dont l'agrément auprès de la FCA (Financial Conduct Authority, le gendarme financier britannique) lui permet d'exercer sans encombre son activité en France et en Allemagne, deux pays de l'UE qui ne sont autres que ses principaux marchés, après le Royaume-Uni. Pas étonnant, donc, «qu'un important lobbying en faveur de la préservation du passeport européen» s'organise au sein de la communauté londonienne des fintech, selon Dora Ziambra, responsable du développement commercial d'Azimo.
Même son de cloche chez GoCardless :
«A l'heure actuelle, nous sommes agréés par la FCA et nous portons cette licence dans d'autres pays européens. Mais, demain, nous devrons peut-être obtenir aussi une licence dans un pays restant dans l'UE, comme la France ou l'Allemagne. Cela n'apporterait aucune valeur ajoutée pour nos clients, car nous dépenserions beaucoup de temps et d'énergie à refaire ce qui est déjà en place», expliquait récemment à La Tribune Octave Auger, directeur Europe au sein de cette fintech londonienne spécialisée dans les prélèvements Sepa.
La libre circulation des travailleurs en question
Le Brexit, avec ses conséquences éventuelles sur la libre circulation des travailleurs, fait planer une autre menace sur les fintech londoniennes : celle de devenir beaucoup moins attrayantes pour des talents étrangers qui devront obtenir et un permis de séjour et un permis de travail. Or la capacité à attirer des expatriés est essentielle pour le secteur des fintech, qui croît si rapidement que le vivier britannique ne peut suffire à combler ses besoins.
«80% de nos 90 salariés ne sont pas nés au Royaume-Uni», témoigne Dora Ziambra, chez Azimo.
Aussi, sans pour autant envisager une seconde de ne plus être présente à Londres, cette fintech étudie-t-elle l'opportunité de créer un avant-poste en Europe Continentale.
Où cela ? «Nous devrons choisir un pays où la réglementation nous sera favorable, comme l'Irlande, les Pays-Bas ou le Luxembourg», précise Dora Ziambra. A l'aune de ce critère, la France n'arrive évidemment pas en tête de liste. Pour ce qui est du cadre de vie, c'est une autre affaire :
«Tout le monde aimerait vivre à Paris !», sourit Dora Ziambra.
Et puis, tout de même, «Paris, comme Francfort, a une tradition d'expertise dans les services financiers qui devrait attirer beaucoup de monde», poursuit la responsable du développement commercial d'Azimo.
Des propos qui devraient résonner agréablement aux oreilles de la place financière de Paris, de la région Ile-de-France et du gouvernement, bien décidés à dérouler le tapis rouge à la finance londonienne en général, et aux fintech d'outre-Manche en particulier.
C. L.


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