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En cas de Brexit : L'Union européenne, grande gagnante ?
Publié dans Le Maghreb le 23 - 06 - 2016

A quel point l'Europe doit-elle craindre un Brexit? Les analystes du Cabinet de conseil aux entreprises Global Counsel considèrent qu'en cas de Brexit l'UE n'en sortira pas perdante.
Dans l'attente du referendum britannique sur la sortie de l'UE, l'Europe s'est précipitée pour calculer les pertes éventuelles causées par le Brexit. Cette démarche pourrait coûter aux Britanniques de 5 à 15% de son PIB. Mais qu'en est-il de l'économie européenne, pâtirait-elle du non britannique à l'UE ? Le cabinet de conseil aux entreprises Global Counsel a publié une étude qui analyse tous les impacts que pourrait avoir le divorce britanno-européen sur les deux parties. Evidemment, l'aventure du Brexit laisserait des traces à la fois sur le Royaume-Uni et sur l'Union européenne. Mais, comme le souligne Global Councel, pour le Royaume-Uni, l'UE est beaucoup plus vitale que l'inverse. Les échanges avec l'Union atteignent presque la moitié des exportations du Royaume-Uni, tandis que seuls 10% des flux de marchandises et services de l'UE visent le marché britannique. "L'Union européenne est un partenaire commercial plus important pour le Royaume-Uni que le Royaume-Uni ne l'est pour l'UE", indique l'étude.
C'est un secret de Polichinelle que l'Union européenne a eu toujours des relations tendues avec son enfant prodigue, le Royaume-Uni. Selon Bertrand Chokrane, économiste et président de BC Consulting, la présence même des Britanniques dans l'UE coûte cher aux Européens. "La Grande-Bretagne coûte cher à l'Union européenne. Depuis 1993, depuis l'entrée, on paye pour que la Grande-Bretagne soit dans l'Union européenne. Ça prendrait deux ans de renégocier tous les traités, toutes les barrières douanières. Et je pense que Wolfgang Schaüble qui est le ministre de l'économie allemande ne laisserait pas du tout passer des échanges privilégiés et remettrait les barrières douanières très fortes. Ce que je peux dire concernant la gestion de l'Union européenne, le blocus avec la Russie, en terme d'échanges de produits agricoles et de divers produits, coûte beaucoup plus cher à l'Union européenne que dix sorties de la Grande-Bretagne".
Le référendum britannique sur l'appartenance à l'UE est considéré par les élites politiques comme un choc. L'une de leurs préoccupations principales étant de ne pas laisser Londres partir de leur orbite. Mais il suffit de voir le problème sous un autre angle pour apercevoir les avantages qu'apportera le Brexit aux autres pays européens. L'étude de Global Councel met en lumière l'opportunité que pourrait représenter la sortie du Royaume-Uni de l'UE pour les membres de l'UE. Le pays qui est aujourd'hui un pôle d'attraction pour les investisseurs perdrait de son attrait au profit de l'Allemagne et de la France en cas de Brexit. L'instabilité que celui-ci provoquera dissuadera les investisseurs. "Cela pourrait créer des opportunités pour les autres pays européens, si le Royaume-Uni quitte l'Europe", selon Global Counsel. L'économiste Bertrand Chokrane l'explique. "Si la Grande-Bretagne sort, il est sûr que la livre baissera, chutera. Ce sera plus un territoire d'investissements parce que justement il y aura toutes les barrières douanières qui n'existent pas à l'intérieur de l'Union européenne et qui se remettront à exister en Angleterre. Si vous êtes une entreprise qui va investir en Grande-Bretagne, vous irez y réfléchir à deux fois. Les groupes comme Renault-Nissan qui ont des usines en Angleterre les rapatrieront en Europe. On ne supportera tout simplement pas la barrière douanière qu'il y aura entre l'UE et l'Angleterre. Les conséquences économiques du Brexit personne ne peut vraiment les calculer. On sait que la Grande-Bretagne sera perdante, que l'Europe sera gagnante, mais on n'est pas capable de calculer le PNB d'un pays… d'un trimestre sur l'autre. En revanche, ce dont je suis persuadé, c'est que si les Anglais sortent, cela va pousser encore plus la montée du nationalisme". Le Royaume-Uni ne doit pas compter sur des relations privilégiées avec l'UE si le référendum ouvrait la voie à "l'émancipation" du pays. Le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, ne mâche pas ses mots en le rappelant aux Britanniques. "Le jour après la sortie, il n'y aura plus de passeport financier pour les établissements britanniques… Si le Royaume-Uni veut un traité commercial d'accès au marché européen, les Britanniques devront contribuer au budget européen comme le font les Norvégiens ou les Suisses". Les économistes sont pourtant convaincus que de telles déclarations ne feront pas changer d'avis les Britanniques.
Les enjeux politiques jouent un rôle primordial dans ce type de décision. C'est notamment l'avis de Jean-Philippe Platteau, économiste belge. "Les vrais problèmes pour le moment avec le Brexit et d'autres pays, c'est la souveraineté nationale. C'est vraiment l'indépendance nationale et je crois que la question de la migration c'est la question: combien de souveraineté nationale des pays comme l'Angleterre sont prêts à abandonner pour faire une Europe plus forte? Et pour le moment comme on vit dans une époque de montée de populisme nationaliste, la réponse tente à être négative". Qui sortira perdant d'un Brexit? Du point de vue économique, à la différence des Britanniques, l'UE n'a pas grand-chose à perdre si le Royaume-Uni décide de quitter l'UE. Mais le désir des Britanniques de retrouver leur souveraineté semble prévaloir sur les raisonnements pragmatiques.

"Acte d'automutilation"
A la veille du référendum considéré comme l'événement le plus important pour toute une génération de Britanniques, l'Europe s'efforce de les dissuader de sortir de l'UE. L'éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne constituera un acte d'automutilation pour ce pays, a déclaré à Bruxelles le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. "Tourner le dos à ses voisins et se pousser vers l'isolement revient à aller contre la nature de l'Europe et de la Grande-Bretagne. Ce sera un acte d'automutilation", a souligné le président de la Commission cité par l'agence Belga. Mardi, le financier et investisseur américain George Soros a déclaré dans une interview au journal Guardian qu'en cas de sortie du Royaume-Uni de l'UE, le taux de la livre sterling baisserait d'au moins 15%, la chute pouvant même dépasser 20%. Le référendum sur la participation du Royaume-Uni à l'Union Européenne est prévu pour le 23 juin. La question à laquelle les Britanniques devront répondre, déjà qualifiée de décision stratégique la plus importante pour toute une génération des Britanniques est: "Le Royaume-Uni doit-il rester un membre de l'Union européenne ou sortir de l'Union européenne?".


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