La prochaine réunion informelle de l'Opep, prévue du 26 au 28 septembre prochain à Alger, sera cruciale pour le marché européen. En ce sens que les différents pays producteurs et exportateurs de pétrole ont émis le souhait de voir le marché se stabiliser à un niveau acceptable. Le premier pays qui a fait part de sa volonté d'intervenir pour la régulation de l'offre et de la demande n'est autre que l'Arabie saoudite par la voix de son ministre du Pétrole La prochaine réunion informelle de l'Opep, prévue du 26 au 28 septembre prochain à Alger, sera cruciale pour le marché européen. En ce sens que les différents pays producteurs et exportateurs de pétrole ont émis le souhait de voir le marché se stabiliser à un niveau acceptable. Le premier pays qui a fait part de sa volonté d'intervenir pour la régulation de l'offre et de la demande n'est autre que l'Arabie saoudite par la voix de son ministre du Pétrole. Ce dernier a fait savoir, en effet, la semaine dernière que la prochaine réunion informelle d'Alger est une «opportunité pour les ministres de l'Opep et de pays exportateurs majeurs non-Opep de se rencontrer et de discuter de la situation du marché, y compris de toute action possible nécessaire pour stabiliser le marché». La réaction du marché ne s'est pas fait attendre puisque les prix qui étaient à la baisse ont pris la tendance haussière et ils ont même dépassé le seuil des 50 dollars samedi dernier. D'autres pays hors-Opep ont également émis le souhait de passer à l'acte et tenter de prendre des mesures face à l'instabilité qui caractérise le marché pétrolier. Dans ce sens, la Russie, un gros producteur du brut, s'est dite disposée à prendre part à des discussions sur un gel de la production de pétrole. Le ministre russe de l'Energie a jugé, toutefois, que cette question n'est «pas essentielle pour le moment». Il ajoutera, dans le même ordre d'idées, que la position de la Russie «a toujours été celle d'être prêts aux négociations. Par conséquent, s'il s'avère nécessaire -disons que les pays de l'Opep vont discuter la question- nous sommes également disposés à y participer». Ces deux pays dont les vues commencent à se rapprocher peuvent influer sur la réunion voire décider de geler le niveau de production en attendant que la demande reprenne. Des observateurs se sont aussi montrés optimistes quant à l'issue de la réunion, d'autant plus qu'elle se tiendra en marge d'un important Forum énergétique qui réunira, outre les producteurs, des multinationales influentes à l'image de British Petroluem, Total ou encore l'Agence américaine de l'énergie. La présence des majors pétrolières contribuera à coup sûr à alimenter le débat lors du forum et même dégager des pistes de réflexion sur l'avenir du marché dans les prochaines années. Ce qui se répercutera positivement sur la réunion qui se tiendra en marge du forum. Des experts estiment en fait que les pays exportateurs peuvent dans une première étape s'entendre sur un seuil de prix minimum à ne pas franchir ou encore une fourchette de prix qui arrangerait l'ensemble des membres et ce, avant de passer à des décisions susceptibles de réguler l'offre sur le marché. Ces hypothèses demeurent, cependant, tributaires de la volonté des participants à faire augmenter les prix et permettre au marché de s'autoréguler par la suite. Pour l'heure, le regain d'optimisme et l'absence de mauvaises nouvelles ont déjà permis aux prix de s'orienter à la hausse au delà des 50 dollars. S. B.