Vingt-trois stations, dites monoblocs (démontables) de dessalement d'eau de mer ont été réalisées entre 2002 et 2003. Dotées d'une capacité de production globale de 57 000 m3 d'eau par jour, ces unités étaient destinées uniquement à couvrir les besoins de consommation de la capitale. Une fois Alger sécurisée, ces stations ont été transférées vers les régions de Ténès, Tlemcen, Oran, Aïn Témouchent, Tizi Ouzou et Skikda où elles continuent de fonctionner La technique du dessalement d'eau de mer représente une ressource alternative qui apporte des réponses au besoin en eau à court et à long termes. L'Algérie a décidé de recourir à ce procédé afin de faire face à un déficit en eau potable notamment à l'ouest du pays. Oran, et toute la région Ouest en général, souffrent depuis plusieurs décennies d'une insuffisance en eau potable. C'est pourquoi un ambitieux programme de dessalement d'eau de mer a été mis en place, il y a quelques années déjà. Un choix stratégique visant à mettre fin aux problèmes d'approvisionnement en eau potable dans les villes du nord du pays. Vingt-trois stations, dites monoblocs (démontables) de dessalement d'eau de mer ont été réalisées entre 2002 et 2003. Dotées d'une capacité de production globale de 57 000 m3 d'eau par jour, ces unités étaient destinées uniquement à couvrir les besoins de consommation de la capitale. Une fois Alger sécurisée, ces stations ont été transférées vers les régions de Ténès, Tlemcen, Oran, Aïn Témouchent, Tizi Ouzou et Skikda où elles continuent de fonctionner. Ce n'est qu'en mars 2003 que les travaux de construction de la première station de dessalement d'eau de mer ont été lancés. Il s'agit de la station de Kahrama, dans la wilaya d'Oran. Implanté dans la zone industrielle d'Arzew, le complexe Kahrama a nécessité un investissement de 400 millions de dollars dont 5% du partenaire étranger et 95% d'AEC (Algerian Energy Company, créée en 2001 par les Groupes Sonatrach et Sonelgaz). Il assure, depuis son entrée en exploitation en février 2006, le dessalement d'eau de mer avec une capacité de production de 90 000 m3 par jour, ainsi que la production d'énergie électrique. Il y a eu ensuite le lancement de treize stations de dessalement d'eau de mer à travers le territoire national et dont la capacité globale de production journalière qui devrait atteindre les 2,26 millions de mètres cube. A titre d'exemple, il y a lieu de citer la station d'El- Hamma, inaugurée en février 2008 qui transforme au quotidien jusqu'à 200 000 m3 du précieux liquide. Son apport constitue près de 20% de l'alimentation en eau potable de la capitale. Entrée en exploitation en mars 2009, celle de Skikda est dotée d'une capacité de 100 000 m3 par jour. A Aïn Témouchent, la station de dessalement d'eau de mer de Beni Saf dessert la région depuis juin 2010 avec une capacité de 200 000 m3 par jour. Des stations de dessalement ont également été construites à Jijel avec 100 000 m3 par jour, Béjaïa dotée de la même capacité de production ou encore à Tizi Ouzou, Annaba, Tipasa et Boumerdès. Mais c'est à Oran que le plus grand nombre de stations de dessalement existe. Après celle d'Arzew, Bousfer, Aïn Turck et Chatt El Hillal, la dernière en date est la station de Magtaâ, près de Mers El- Hadjadj. C'est la plus grande station à osmose inverse dans le monde avec une capacité de 500 000 m3 par jour. Confiée au partenaire de l'AEC, Hyflux de Singapour, l'unité a coûté 492 millions de dollars et est opérationnelle depuis le mois de juillet dernier. Elle s'étend sur une superficie 17,4 hectares et dispose d'un laboratoire de contrôle de l'eau fonctionnant H24. Elle a non seulement permis de soulager la population d'Oran qui a souffert énormément de la pénurie d'eau portable, mais son entrée en production a permis l'ouverture de trois couloirs, un vers Oran à partir d'Aïn El Bya, le second pour alimenter Sig, Mohammadia et Mascara, et le troisième sera réservé à l'alimentation de Mostaganem. C'est grâce à toutes ces infrastructures que le taux de raccordement des foyers au réseau d'eau est de 98% et avec ce taux, l'Algérie est classée en première position aux niveaux arabe et africain. H. Y.