Visiblement, la réforme de l'école algérienne voulue profonde par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, ne donne pas encore une place idoine à la culture et aux arts. Malgré les discours et même certains actes. Les conventions signées par les ministères de l'Education et de la Culture visant l'amélioration et la promotion des activités culturelles et artistiques dans l'école algérienne, sont restées sur papier. A l'instar de celle signée en mars 2015, censée développer les activités culturelles et artistiques en milieu scolaire. Visiblement, la réforme de l'école algérienne voulue profonde par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, ne donne pas encore une place idoine à la culture et aux arts. Malgré les discours et même certains actes. Les conventions signées par les ministères de l'Education et de la Culture visant l'amélioration et la promotion des activités culturelles et artistiques dans l'école algérienne, sont restées sur papier. A l'instar de celle signée en mars 2015, censée développer les activités culturelles et artistiques en milieu scolaire. Selon les déclarations de la ministre de l'Education Nouria Benghabrit et celle de la Culture de l'époque Nadia Labidi, il était question de créer une commission intersectorielle pour ce faire. Elle devait également se charger de l'encadrement des festivals artistiques scolaires, du théâtre à l'école et de la projection de films et documentaires à caractère historique et culturel, tout en tentant de découvrir le potentiel artistique chez les enfants. Aujourd'hui personne n'entend parler de cette commission. Et personne ne parle plus de cette convention, comme celles qui l'ont précédées d'ailleurs, notamment celle signée par les mêmes institutions et visant la réintroduction du livre et de la lecture dans les établissements scolaires. Il faut toutefois préciser que la convention de mars 2015 ne parle pas de l'enseignement des arts, mais d'actions encourageant les arts parmi les élèves. C'est totalement différent parce qu'aujourd'hui, les responsables du secteur de l'éducation ne semble pas se soucier du sort de l'éducation artistique des enfants. Les quelques enseignants de musique en poste se disent démotivés par la place «insignifiante» accordée à l'art dans l'école algérienne. Effectivement, non seulement l'école ne dispose pas d'enseignants de musique et de dessin en nombre suffisant, mais ceux qui exercent ne trouvent pas toujours les moyens nécessaires pour offrir les bases artistiques à leurs élèves et, pourquoi pas, découvrir leur potentiel artistique et culturel. Cette problématique devrait être intégrée dans la réforme lancée par la ministre de l'Education. Mais Mme Benghabrit ne doit pas tomber dans le piège qui consiste à limiter le problème des élèves au poids du cartable. Parce que ce souci est insignifiant devant la qualité de l'enseignement, la densité du programme scolaire et la surcharge des classes. Et c'est là que la réforme de la ministre de l'Education est attendue le plus. Ce nouveau programme de deuxième génération va-t-il prendre en considération le facteur «surcharge du programme», notamment pour les élèves du cycle primaire ? Parce que c'est cette surcharge du programme qui réduit les marges de manœuvre de l'enseignant qui fait même appel aux parents pour contribuer sur le plan pédagogique. Cette surcharge du programme scolaire réduit le facteur temps et empêche de se fait l'élève de souffler un peu, de se divertir un peu, grâce justement aux séances dédiées à la musique ou le dessin, ou les deux. Et dans ce cas, le ministère de l'Education ne doit plus hésiter quand il s'agit de mettre les moyens humains et matériels à la disposition des établissements scolaires pour développer réellement l'enseignement de l'art. Le recrutement des enseignants de musique et de dessin est impératif pour que l'enseignement de l'art devienne effectif. Au ministère et dans toute l'Algérie, il est temps d'arrêter de dissocier le travail pédagogique des activités artistiques et culturelles. Cela en fait partie. La musique et le dessin entre autres sont aussi importants que les langues et les mathématiques parce que l'enfant a besoin de petits moments de détente pour réduire la pression des mathématiques et autres. M. B.