Une proposition pour un cessez-le-feu global au Yémen a été présentée par les Etats-Unis aux rebelles houthis qui occupent la capitale, Sanaa, a annoncé, jeudi dernier, un membre de l'équipe de négociation houthie. La présentation a eu lieu à Mascate, capitale du sultanat d'Oman, par le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires politiques Thomas Shannon. Il y a rencontré l'équipe houthie, mais aussi des responsables du Congrès général du peuple (CGP), le parti politique fondé par l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié des Houthis, et un médiateur omanais. Une proposition pour un cessez-le-feu global au Yémen a été présentée par les Etats-Unis aux rebelles houthis qui occupent la capitale, Sanaa, a annoncé, jeudi dernier, un membre de l'équipe de négociation houthie. La présentation a eu lieu à Mascate, capitale du sultanat d'Oman, par le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires politiques Thomas Shannon. Il y a rencontré l'équipe houthie, mais aussi des responsables du Congrès général du peuple (CGP), le parti politique fondé par l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié des Houthis, et un médiateur omanais. La guerre au Yémen entre les rebelles chiites houthis et la coalition de pays arabes menée par l'Arabie saoudite en soutien au président en exil Abd-Rabbou Mansour Hadi a fait plus de 10 000 morts et plus de trois millions de déplacés. La coalition mène une campagne de bombardements aériens sur le Yémen depuis mars 2015. Les négociateurs sont rentrés à Sanaa hier avec le plan en poche. Ils n'ont pas donné d'informations sur la teneur de la proposition américaine. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré le 25 août dernier en Arabe saoudite qu'il s'était mis d'accord lors de discussions avec les Etats arabes du Golfe et les Nations unies sur un plan visant à relancer les discussions de paix sur le Yémen dans le but de former un nouveau gouvernement d'union. L'équipe de négociation houthie était à Oman depuis l'échec, le mois dernier, des discussions de paix menées par les Nations unies, après le refus par les autorités saoudiennes, qui contrôlent l'espace aérien yéménite, de lui accorder l'accès à Sanaa, indique le membre de l'équipe de négociation houthie. Les autorités saoudiennes viennent d'autoriser l'équipe de négociation à rentrer au Yémen dans un avion des Nations unies, a-t-il ajouté. Les négociations de paix, qui se tenaient au Koweït, ont capoté quand les Houthis et le CGP ont annoncé, le 6 août dernier, la formation d'un conseil de gouvernement de dix membres, ignorant une mise en garde des Nation unies selon laquelle une telle décision violerait les résolutions du Conseil de sécurité sur la manière de résoudre le conflit. Dans un communiqué sur la proposition de John Kerry jeudi, le conseil de gouvernement a réaffirmé que sa volonté de réenclencher les négociations de paix dépendrait de la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu total, avec levée de la zone d'exclusion aérienne et du siège imposé par la coalition menée par l'Arabie saoudite. Sur le terrain, une unité de l'armée yéménite passée dans le camp des rebelles chiites Houthis a lancé jeudi une offensive contre les forces saoudiennes dans le sud du royaume, rapportent les deux camps, qui disent tous deux l'avoir emporté. L'attaque, menée dans le djebel Doukhan par la Garde républicaine yéménite restée fidèle à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, a été repoussée, dit on de source proche de la coalition formée par Ryad pour combattre les Houthis. La riposte a fait 25 morts et 30 blessés dans les rangs des assaillants, ajoute-t-on. A Sanaa, un représentant des Houthis a en revanche assuré que le djebel Doukhan avait été pris, tout comme un site nommé Al Romaïh. Le commandant d'une unité saoudienne de réaction rapide a été tué au cours de l'offensive, a-t-il précisé. Reuters