Avant même qu'il ne commence vraiment, le FAFM-2016 a déçu plus d'un, avec une organisation chaotique et une communication lacunaire et sélective L'ouverture de la 2e édition du Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM-2016) s'est faite, jeudi soir dernier au théâtre régional Azeddine-Medjoubi, par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi. Le théâtre d'Annaba sera ainsi le cœur battant de cette manifestation qui se déroule du 6 au 12 octobre. Le ministre avait auparavant, en compagnie des autorités locales et des invités du FAFM, inauguré la cinémathèque qui avait été complètement rénovée et dotée d'équipements ultramodernes aux normes mondiales. Cette salle abritera les projections des films documentaires dont la compétition sera, elle aussi, rude où Algériens, Français et Syriens présenteront leurs œuvres au public mais aussi à un jury qui aura à trancher pour désigner la meilleure d'entre elles. La soirée inaugurale du festival s'est faite avec la projection en avant-première du film Nahid de l'iranienne Ida Pananadandeh, qui a ainsi donné le coup d'envoi de la compétition en présence d'un public passionné composé d'artistes, cinéastes professionnels et d'amateurs, d'acteurs et d'amoureux du 7e art. Cette inauguration passée et à laquelle on avait voulu donner une dimension particulière pour ressusciter le cinéma algérien, il reste à souligner des imperfections et des erreurs qui font que ce festival commence mal, très mal même. En effet, la communication est au degré zéro du fait que presqu'aucun affichage n'est visible dans la ville excepté un panneau du côté du littoral à hauteur de la plage Fellah Rachid (ex-Saint Cloud). Les citoyens d'Annaba, pour la plupart d'entre eux, ne savent même pas qu'il se déroule dans leur ville une manifestation d'envergure internationale où le cinéma est à l'honneur. «Ça passe inaperçu et apparemment la majorité des habitants n'est pas au courant. C'est bien dommage ! Pourquoi il n'y a pas eu d'affichage sur les campus ? Je ne comprends pas», nous a confié un étudiant. Cette défaillance en communication se situe aussi au niveau des médias, les journalistes accrédités n'ont eu droit qu'à un badge comme coupe-file, sans plus, pas de documentation, pas de programmes de projection, pas d'horaires, pas d'espace de travail, bref pas de planning, ni pour les séances débats ni pour les conférences. «Nous sommes dans le cirage, nous dit un confrère, c'est le black-out total, la première édition malgré les imperfections et la mauvaise organisation s'avère bien meilleure que la présente. On croyait que cette fois, la situation s'améliorera mais visiblement ce n'est pas le cas. Le commissaire du festival, Saïd Ould Khelifa, ne communique qu'avec certains alors que normalement, il devrait le faire avec tout le monde pour médiatiser cette manifestation. On a l'impression que ce festival se déroule à huis clos et est réservé exclusivement à certains.» Ce qui est sûr c'est que ce FAFM-2016 dans sa 2e édition a déçu plus d'un avant même qu'il ne commence vraiment avec cette organisation chaotique et cette communication lacunaire et sélective qui reste à revoir. M. R.