Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a officiellement donné, ce dernier jeudi, le coup d'envoi de, la 2e édition du Festival de Annaba du Film méditerranéen (Fafm). Il s'inscrit sous le thème «Image de l'humanité et humanité en image». Un départ en fanfare, s'il en est, en direction du secteur de la culture. Accompagné du wali de Annaba Youcef Cherfa, le ministre s'était rendu à la cinémathèque de Annaba. Totalement rénovée et dotée d'installations de projection numérique DCP (Digital cinéma package), elle est prévue pour accueillir 230 spectateurs. « Des opérations d'aménagement des salles de cinéma, d'organisations de spectacles cinématographiques et relance du 7e art auront lieu», a annoncé Azzedine Medjoubi. Il a également souligné que dans le même cadre, il a été procédé à la réouverture de 80 salles de cinéma à travers le pays et la signature d'un accord entre l'Office national pour la culture et l'information et les distributeurs de films permettant aux cinéphiles de suivre les films les plus récents de l'industrie cinématographique mondiale. Le ministre, s'est, par ailleurs félicité « des réalisations enregistrées par son secteur en termes de structures de production telle que celle de la cité cinématographique réalisée à Alger en un temps record ». Le ministre devait se rendre par la suite au théâtre Azzedine Medjoubi où, au côté du wali de Annaba, il a assisté à la projection du film iranien « Nahid » de Ida Panahandeh. Les organisateurs avaient pris toutes les dispositions utiles pour permettre au festival de se dérouler dans de bonnes conditions organisationnelles. Depuis jeudi donc, jusqu'au 12 de ce mois d'octobre le Fafm célèbre « l'humanité de l'image, l'image de l'humanité » à travers une douzaine de créations cinématographiques en compétition représentant autant de pays. Malte et la Roumanie seront de la partie. Le Fafm 2016 offre aux cinéastes de la Méditerranée, de l'Iran au titre d'invité d'honneur et de Grand Bretagne permettra aux cinéastes, réalisateurs, acteurs et autres d'être, éventuellement, mis en valeur, de voir leur carrière booster ou encore de participer pleinement à la réussite de cet événement. «Je pense que c'est un honneur pour nous et pour la ville de Annaba d'avoir opté pour cette thématique de l'image de l'humanité qui ajoute un plus au paysage d'événements cinématographiques méditerranéens. La démarche adoptée par les organisateurs implique pleinement Saïd Ould Khelifa dans sa fonction de commissaire du festival. Dans l'approche de chacun des organisateurs, il a été cité le succès de la 1ère édition. Celle-ci avait vu 44 000 spectateurs dont 2 000 enfants fréquenter les salles de projection. D'où la décision de la commission européenne des festivals des pays de la méditerranée de classer le Fafm 2ème dans la série qui le concerne. L'on a décelé une détermination à donner à cette manifestation, une solide crédibilité. Ce que reflète, d'ailleurs, le choix dans la désignation du président du Jury André Ceutrick venu du Festival de Mons (Belgique). Lors de la cérémonie d'ouverture, il sera rendu hommage à de nombreuses personnalités du cinéma et du monde culturel méditerranéen et d'Iran. Particulièrement le défunt cinématographe iranien Abbas Kiarostami. Les organisateurs ont, également, pensé à mettre en valeur les potentialités de la ville de Annaba en rendant hommage à plusieurs hommes et femmes de la culture locale. Dans ses déclarations faites lors de la conférence de presse, le commissaire du festival a précisé : «La critique objective doit servir à la pérennité du festival de Annaba. « Silence ça tourne » parait être le mot d'ordre choisi par le commissaire du Fafm pour entamer le temps de la concentration des membres du jury chargé de décidé de qui décrochera le « Annab d'Or » Ainsi, en continuant sur la même voie, les organisateurs ont choisi pour la compétition officielle une vingtaine de longs métrages, films documentaire et ceux pour enfants. Des conférences débats présidées par le spécialiste connu et reconnu du cinéma algérien Ahmed Bedjaoui . Il est également question de Forum dans lequel des professionnels et des spécialistes débattront de «image de l'humanité et humanité en image » Une riche programmation rehaussée par des présentations d'ouvrages, l'écriture de scénario, l'Initiation à l'écriture filmique et la mise en place de cinq (05) ateliers venus de Tunisie pour former une soixantaine de jeunes algériens à différents métiers du cinéma.