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L'Algérie appelle à la reprise des négociations pour un règlement urgent du conflit Sahraoui Appuyée par les Etats membres de la Commission de décolonisation de l'ONU
Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Sabri Boukadoum, a appelé à New York à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc pour mettre fin à l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix de l'ONU. Intervenant à la clôture du débat de la quatrième commission de l'ONU chargée des questions spéciales et de la décolonisation, le représentant de l'Algérie a indiqué, cité par l'APS, que la question sahraouie se trouvait «toujours dans la même impasse» et que «des tentatives sont menées pour s'approprier le processus de paix». Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Sabri Boukadoum, a appelé à New York à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc pour mettre fin à l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix de l'ONU. Intervenant à la clôture du débat de la quatrième commission de l'ONU chargée des questions spéciales et de la décolonisation, le représentant de l'Algérie a indiqué, cité par l'APS, que la question sahraouie se trouvait «toujours dans la même impasse» et que «des tentatives sont menées pour s'approprier le processus de paix». «Le fait principal est que la dernière année n'a apporté aucune évolution positive et l'absence d'une évolution positive n'est pas de bon augure», a-t-il déclaré devant cette commission, juste avant l'adoption d'une résolution sur le Sahara occidental réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Appelant au respect de la résolution du Conseil de sécurité 2 285 de 2016, à savoir la tenue d'un cinquième round de négociations, M. Boukadoum a souligné que la communauté internationale devait soutenir l'émissaire de l'ONU, Christopher Ross, pour l'aider à relancer le processus de négociations à l'arrêt depuis 2012. Le représentant de l'Algérie a estimé que «le conflit au Sahara occidental, dernière colonie d'Afrique, ne peut être résolu qu'en garantissant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination conformément à la résolution 1 514 de l'Assemblé générale de l'ONU». «D'autant plus que le principe du référendum d'autodétermination est plus qu'une décision approuvée par les Nations unies, il s'agit d'un compromis qui a été déjà négocié et accepté par les deux parties du conflit», a-t-il ajouté. M. Boukadoum a considéré que les menaces terroristes et le trafic de drogue évoqués par certains intervenants comme une conséquence de la situation au Sahara occidental, devraient constituer une incitation supplémentaire pour régler ce conflit. «L'Algérie soutient la décision du comité de décolonisation de tenir une session spéciale sur le Sahara occidental et presse ses membres à prendre dûment en compte la colonisation de ces territoires par le Maroc», a-t-il encore dit ne manquant pas de souligner que ce conflit est «une question africaine» et «une priorité urgente dans l'agenda de l'Union africaine», qui s'est engagée à plus haut niveau à la résoudre. A noter, dans le même registre que la majorité des Etats membres participant aux travaux de la commission de l'ONU chargée des Politiques spéciales et de la décolonisation ont parlé d'une seule voix pour dénoncer les pratiques coloniales honteuses du Maroc au Sahara occidental. Ces Etats estiment que l'ONU est tenue de s'acquitter de sa responsabilité vis-à-vis du peuple sahraoui par l'organisation d'un référendum d'autodétermination. Affaibli par ce constat et n'ayant pas d'arguments de fond même pour prétendre défendre l'indéfendable, le représentant du Maroc, Omar Hilal, connu pour ses excès en tout genre, s'est mis à attaquer les Etats membres, en particulier l'Algérie et le Venezuela. Omar Hilal a été d'abord ridiculisé par le représentant permanent du Venezuela qui a démontré les limites du diplomate marocain. Il a vu ensuite ses manœuvres s'effondrer devant l'argument incontestable du représentant de l'Algérie, qui a relevé les questionnements de fond relatifs à la mission encore inachevée de l'ONU concernant le processus de décolonisation de l'Afrique. L'ambassadeur d'Algérie a rappelé à ce titre que les accords de Madrid de 1975, auxquels Omar Hilal se réfère, consacrent une autre preuve irréversible que le Maroc n'a aucun droit sur le Sahara occidental, car ces accords impliquaient le partage de ce territoire entre Rabat et la Mauritanie. Et si, comme le représentant marocain le prétend, «les populations sahraouies dans les territoires occupés vivent dans un paradis et que celles dans les camps de réfugiés souffrent l'incarcération et les violations des droits de l'Homme, pourquoi le Maroc aurait-il peur d'un referendum ?», s'est interrogé l'ambassadeur Boukadoum, avant d'ajouter que dans «ce cas-là les résultats d'une telle consultation référendaire permettraient nécessairement à ceux qui sont incarcérés d'opter pour rejoindre l'autre camp». Le représentant de l'Algérie s'est demandé enfin pourquoi le Maroc refuse toujours d'accueillir une mission d'enquête dans la région, lançant enfin un défi au Maroc de faire preuve de sérieux et de bonne foi et de reprendre les négociations avec le Front Polisario. H. Y./APS Des eurodéputés appellent à faire pression sur le Maroc pour libérer les prisonniers sahraouis Une vingtaine de parlementaires européens ont appelé, hier, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, à faire pression sur le Maroc pour mettre fin à la «détention illégale» des prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik et pour «l'annulation» de toutes les accusations portées à l'encontre des membres de ce groupe, jugés devant un tribunal militaire marocain.