La présidence du Comité technique de haut niveau de l'Opep a été confiée à l'Algérie, a indiqué, jeudi dernier, la chaîne 3 de la radio nationale. La mise en place de ce Comité technique de haut niveau a été décidée lors de la réunion extraordinaire de l'Opep tenue le 28 septembre à Alger, où les 14 pays du cartel pétrolier ont décidé de réduire leur production à un niveau allant entre 32,5 mbj et 33 mbj. Chargé essentiellement de définir les mécanismes de réduction de la production de chaque pays membre de cette organisation pétrolière dans le cadre de la mise en œuvre de la décision prise par l'Opep à Alger, ce Comité technique se réunira les 28 et 29 octobre à Vienne (Autriche). Les résultats de ses travaux seront présentés lors de la conférence formelle de l'Opep prévue en novembre prochain également à Vienne. «Les pays non membres de l'Opep se joindront à ce Comité technique le 29 octobre pour coordonner leurs actions et discuter des meilleurs moyens pour équilibrer et stabiliser les marchés (pétroliers)», a précisé l'APS. Depuis la décision de l'Opep de réduire sa production, les prix du Brent ont enregistré un redressement en se plaçant à plus de 51 dollars et ont même dépassé les 53 dollars lundi dernier à Londres. Hier, les cours poursuivaient leur hausse en cours d'échanges européens et se rapprochaient des plus hauts atteints en début de semaine, deux rapports publiés par l'administration américaine jeudi dépeignant un paysage moins morose que prévu pour l'or noir. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 52,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 34 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI), pour la même échéance gagnait 52 cents à 50,96 dollars. Après s'être tournés vers Istanbul en début de semaine pour scruter la réunion des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de la Russie, qui ont réaffirmé leur volonté de mettre en place un accord pour limiter la production mondiale, les marchés se tournaient en fin de semaine vers les Etats-Unis. «L'EIA (Energy Information Administration, antenne du département américain de l'Energie ou DoE) a dominé le paysage médiatique du pétrole jeudi avec la publication de son compte-rendu hebdomadaire sur les réserves américaines et de son rapport mensuel sur l'offre et la demande», énumérait Stephen Brennock, analyste de PVM Fundamentals. Les stocks de brut ont augmenté de 4,9 millions de barils à 474 millions de barils la semaine dernière, selon les données du DoE, la première hausse des réserves en six semaines. «Cette hausse était principalement due à une baisse considérable de 2,8% de l'utilisation des raffineries», expliquait Stephen Brennock. Les stocks d'essence ont reculé de 1,9 million de barils, tandis que les réserves de produits distillés ont reculé de 3,7 millions de barils. «Les semaines à venir vont probablement voir des hausses des stocks de brut, mais il s'agit d'une hausse saisonnière pendant des opérations de maintenance des raffineries, et les chutes des réserves d'essence et de produits distillés devraient limiter la baisse des cours», prévoient les analystes de JBC. Par ailleurs, les marchés ont trouvé de quoi justifier une position d'achat dans le rapport mensuel de l'EIA. «L'Agence s'attend désormais à une augmentation de la consommation de 48 000 barils par jour, contre une prévision de baisse de 10 000 barils par jour lors de son rapport du mois dernier», détaillaient-ils. B. A./Agences