Le wali de Béjaïa, lors de son déplacement avant-hier pour l'installation du chef de daïra d'Ighil Ali, a été interpellé par les citoyens de la région au sujet de la dégradation du chemin de wilaya reliant leur municipalité à la ville d'Abkou. Ouled Salah Zitouni, reconnaissant le bien fondé de la revendication formulée par ses hôtes, a donné des instructions fermes aux autorités concernées pour l'entretien et la réfection de cet axe routier dans les plus brefs délais. Le wali de Béjaïa, lors de son déplacement avant-hier pour l'installation du chef de daïra d'Ighil Ali, a été interpellé par les citoyens de la région au sujet de la dégradation du chemin de wilaya reliant leur municipalité à la ville d'Abkou. Ouled Salah Zitouni, reconnaissant le bien fondé de la revendication formulée par ses hôtes, a donné des instructions fermes aux autorités concernées pour l'entretien et la réfection de cet axe routier dans les plus brefs délais. En vérité, tous les chemins communaux et de wilaya sont généralement dans état lamentable en raison du manque d'entretien et de l'indifférence des autorités locales, qui invoquent des difficultés budgétaires pour s'affranchir de cette corvée, somme toute, ordinaire. Les caniveaux sont souvent remplis de gravats et de déchets divers. Aux premières pluies, les eaux débordent sur la chaussée et engendrent de gros dommages. En plus de la désagrégation du bitume, le défaut de drainage des précipitations se soldent par l'effondrement des bas-côtés et le rétrécissement de la voie carrossable. Les avaloirs et les drains d'eaux pluviales sont pareillement obstrués par toute sorte de détritus. Par endroit, des éboulements de terrains, rendus instables par les incendies de forêts, constituent un danger certain pour les usagers de la route. Au niveau des centres urbains et des agglomérations, les travaux de raccordement au gaz et ceux liés à l'assainissement, à l'eau potable ou à la pose de la fibre optique, s'accompagnent habituellement par de gros préjudices pour les routes, sans que personne ne bouge le petit doigt pour contraindre les entreprises concernées à les remettre en l'état. Il est du devoir des opérateurs en question de réparer correctement les dommages causés au réseau routier et de nettoyer correctement les lieux à l'achèvement des travaux. Les APC doivent, en principe, veiller à cet effet. Sans l'entretien périodique, aucune route ne saurait résister à l'œuvre et au laisser-aller. «Nos routes secondaires sont en permanence défoncées et quasiment impraticables. L'absence d'entretien, les tranchées creusées un peu partout et la prolifération de dos d'âne compliquent tellement la vie aux automobilistes», témoigne un citoyen de Chemini, dans la circonscription de Sidi Aïch. Le problème se pose aussi au chef-lieu de wilaya où certains quartiers périphériques sont difficilement joignables. En effet, les transporteurs desservant les quartiers relativement éloignés comme Takliet, Ihaddaden Oufella, Tala Markha se plaignent régulièrement de l'étroitesse et de la dégradation des routes. En outre, des spécialistes évoquent aussi un tas d'autres défauts liés à la signalisation et à la sécurisation de la route. Au cours d'un séminaire, dédié à la sécurité routière, des associations ont dénoncé «l'absence de volonté» des services de la DTP et des communes pour mettre en place des équipements qui ne coûtent presque rien, mais qui sont essentiels à la sécurité des usagers. «Le manque d'entretien, le défaut de traçage, l'absence de parapets ou de glissières aux endroits fortement accidentés, signalisation confuse, dos d'âne non-conformes et la liste est encore longue», a-t-on énuméré. Toutefois, l'Etat a lancé de gros projets dans ce domaine des travaux publics et le réseau routier de la wilaya se trouvera sous peu agrandi et nettement amélioré. La pénétrante autoroutière, l'échangeur des Quatre chemins, le dédoublement des RN9 et 26, le réaménagement du chemin des Gorges de Kherrata, le reprofilage des sections vulnérables des autres routes nationales et la classification de plusieurs chemins de wilaya sont autant d'avancées en perspective. Au jour d'aujourd'hui, le réseau routier de la wilaya compte 444 kilomètres de routes nationales, 803 kilomètres de chemins de wilaya et 3 055 km de chemins communaux. A priori, le réseau est dense et couvre quasiment tous les recoins du territoire. Seulement, toute cette infrastructure doit être convenablement entretenue, sauvegardée et constamment améliorée. Cette mission incombe, en premier lieu, aux services des travaux publics et aux communes. K. A.